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Paris : les trottinettes électriques bridées à 10 km/h dans certains quartiers

Les quartiers du centre de Paris, ainsi que d'autres secteurs fréquentés, pourraient être concernés. Les quartiers du centre de Paris, ainsi que d'autres secteurs fréquentés, pourraient être concernés. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Jugées encombrantes et dangereuses, les trottinettes électriques provoquent à nouveau la colère des élus parisiens. A tel point que la municipalité a demandé ce mercredi 30 juin aux trois opérateurs de trottinettes électriques – autorisés dans la capitale – de mettre en place des «slow zones».

«Sur les zones piétonnes, les zones de rencontre, les rues aux écoles et là où une trop grande vitesse s'avère dangereuse, nous allons créer des "slow zones", où la vitesse des trottinettes sera bridée à 10km/h», a ainsi annoncé David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des transports et des mobilités, affichant le ferme objectif d'«assurer la sécurité des piétons et des usagers». Et d'affirmer ce mercredi que «les 10 premières zones seraient effectives à Paris Centre dès cette semaine». 

Des trottinettes devenues «trop dangereuses»

Une annonce qui fait suite à la mort d'une jeune italienne de 32 ans, décédée tragiquement le 16 juin dernier après avoir été violemment renversée deux jours plus tôt, sur les quais de Seine à Paris, par deux femmes juchées sur une trottinette électrique. Un accident exceptionnel certes, mais qui est le reflet d'une réalité inquiétante. L'élu EELV estime en effet que ces trottinettes motorisées sont aujourd'hui la cause de «trop d'encombrement dans les rues», et surtout qu'elles sont devenues «trop dangereuses».

Et assume donc de «vouloir aller plus loin» dans la réglementation des trottinettes électriques en free-floating dans la capitale. Après avoir réduit en 2020 le nombre d'opérateurs – qui étaient plus d'une dizaine en 2019 – à 3 «officiels» (Lime, Dott et Tier) et imposé un nombre maximum de 5.000 scooters chacun, soit 15.000 en tout, David Belliard a remis un coup de pression, menaçant même de ne pas renouveler leur contrat – qui prend fin en octobre 2022 – s'ils ne faisaient pas d'effort en termes de stationnement et de limitation de vitesse.

Des «slow zones» bientôt étendues devant les écoles

Et pour remédier à ces désagréments, l'adjoint chargé des transports et des mobilités compte bien sur la mise en place de ces «slow zones» où, dès ce mercredi dans certains quartiers, la vitesse maximale de 10 km/h devra être respectée dans les zones très fréquentées telles que le centre de Paris, les Champs-Elysées, le quartier des Halles, autour des places de la République et de la Bastille. Pour cela, ce sont les opérateurs eux-mêmes qui mettent en place le bridage directement sur l'application.

Dans les prochaines semaines, ce dispositif pourra également être étendu, selon l'élu, dans «toutes les rues aux écoles», dans «les rues apaisées» et autres «zones de rencontre», mais aussi dans d'autres secteurs où la forte densité piétonne – à l'instar des quais de Seine où a eu lieu l'accident mortel de trottinette le 14 juin dernier – rend particulièrement dangereuse la présence de trottinettes électriques.

A noter que, selon la loi, les trottinettes électriques en free-floating ne doivent pas pouvoir dépasser une vitesse de 25 km/h, ne peuvent transporter qu'un seul et unique conducteur et doivent circuler sur les pistes cyclables. Déjà décidée à contrôler leur utilisation, la municipalité parisienne avait déjà pris la décision de limiter leur vitesse à 20 km/h, à l'été 2019, et interdit leur stationnement sur les trottoirs.

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