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Voici comment reconnaître une relation amoureuse toxique, selon un expert

Quand on est pris au piège dans une relation amoureuse toxique, certains signes ne trompent pas. [©Gerd Altmann de Pixabay]

Pour se libérer d’une relation amoureuse toxique, encore faut-il prendre conscience que celle-ci est malsaine et destructrice. Même si on dit que l’amour rend aveugle, certains signes ne trompent pas.

Les piliers d’une relation de couple saine et équilibrée sont «la confiance, le respect mutuel, le sentiment d’être aimé pour ce que l’on est, mais aussi le sentiment de liberté», explique Sébastien Garnero, docteur en psychologie, psychothérapeute, psychologue, et sexologue.

Dès lors que l’une de ces bases est «détruite par l’autre», la relation est mise à mal, et peut devenir toxique.

un rapport dominant/​dominé

Parmi les comportements montrant qu’il y a un rapport dysfonctionnel, on retrouve l’agressivité, verbale et/ou physique, la domination, la soumission, la dépendance affective, ainsi que la persécution», détaille le spécialiste, également hypnothérapeute et enseignant à l'université Paris 5.

Une relation toxique s’installe quand l’un des deux conjoints «va prendre le pouvoir sur l’autre». Il va avoir tendance «à imposer sa vision des choses, ses choix, sans prendre en compte les envies de l’autre», qui va devoir se plier à ses exigences.

dévalorisation de l'autre

Dans la sphère privée ou publique, il peut également se montrer blessant et dévaloriser son partenaire.

Ces remarques, moqueries, et autres insultes vont devenir de plus en plus récurrentes et se transformer «en harcèlement moral», ajoute l’expert, soulignant qu’au sein de ce type de relation, le harcèlement peut aussi être de nature sexuelle.

contrôle et jalousie

Au fil des mois, la relation devient «très envahissante et intrusive». Envahi par une jalousie pathologique, l’un des deux protagonistes va régulièrement vérifier les faits et gestes de l’autre, en fouillant dans ses effets personnels, et en le soumettant à de nombreux interrogatoires.

Il va aussi contrôler son apparence, en l'empêchant par exemple de porter une tenue, de se couper les cheveux, et l'inciter à réduire son cercle social, en limitant ses sorties.

chantage émotionnel et isolement

La personne dominante, «qui utilise souvent la manipulation pour se faire passer pour la victime», note Sébastien Garnero, va en effet mettre en place «une stratégie d’isolement pour amplifier l’emprise».

En même temps, elle va instaurer «un système de chantage affectif», en lui affirmant que «si elle refuse de faire cela, il y aura telle conséquence».

Prise au piège, la victime d'une relation toxique «n’ose ainsi plus avoir d’espace individuel», se renferme sur elle-même, voit de moins en moins ses amis et sa famille, et «ressent toujours le besoin de vouloir bien faire pour ne pas décevoir son partenaire».

stress, anxiété, dépression...

Avec le temps, «elle va perdre confiance en elle, se sentir stressée pour tout et n’importe quoi, puis souffrir d’anxiété, voire de dépression». Ce sont des «symptômes caractéristiques chez les personnes qui subissent ce genre de relation toxique depuis un certain temps».

Malgré ses signaux, certaines personnes peinent à prendre conscience car «la relation toxique se met en place insidieusement et progressivement, quand le lien affectif est créé et solide.»

Même si tout indique qu’il est temps de mettre fin à l’histoire, elles vont rester car «elles sont dans le déni». «Une partie de l’individu sait que cette relation est problématique, mais l’autre refuse de s’en défaire», d’une part car il finit par s’y habituer, mais aussi car il imagine que la situation va évoluer.

les proches, une aide précieuse

Or c’est rarement le cas. En général, le partenaire toxique «se sert de cet argument uniquement pour que l’autre reste». Le spécialiste précise qu’au sein d’une relation amoureuse toxique, un schéma type se répète de façon récurrente : «les phases de tension, d’agression, de justification et de réconciliation».

Sans compter «la peur du vide». En effet, «on se dit parfois qu’il est préférable de vivre ainsi qu’en étant seul(e)», poursuit le psychothérapeute, soulignant que c’est généralement grâce à l’entourage proche, ou avec l’aide d’un professionnel, que les personnes concernées parviennent à se libérer d’une telle relation. 

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