En direct
A suivre

Terrorisme : il y a cinq ans, le père Hamel était assassiné dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray

Un bien triste anniversaire. Ce lundi 26 juillet marque les cinq ans de l’assassinat du prêtre Jacques Hamel, égorgé dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) par des terroristes qui s’étaient revendiqués de l’Etat islamique.

Une cérémonie officielle a eu lieu ce lundi, devant et dans l’église. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était présent.

Le 26 juillet 2016, douze jours après l’attentat de Nice, qui avait fait 86 morts, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean étaient entrés dans l’édifice par la sacristie. Alors que le père Hamel venait de terminer sa messe matinale, devant trois religieuses et un couple de paroissiens, ils s’en étaient pris à lui.

Obligeant un des témoins à filmer la scène, ils avaient contraint l’homme de 85 ans à s’agenouiller. Adel Kermiche lui avait ensuite porté deux coups de couteau à la gorge. Les terroristes s’en étaient ensuite pris à la personne qui filmait, en le poignardant. La victime, un paroissien de 86 ans, avait heureusement survécu, malgré des blessures à la gorge, au bras et dans le dos.

Les terroristes, âgés de 19 ans et fichés S, avaient ensuite été abattus par la police alors qu’ils sortaient de l’église.

Un procès à venir, une béatification en cours

L’assassinat du père Hamel, hautement symbolique, avait eu un fort retentissement, en France et à l’étranger. Le président de l’époque, François Hollande, l’avait qualifié d’«ignoble». L’attaque dans la basilique de Nice, en octobre dernier (trois morts), avait ainsi ravivé la mémoire de cet acte ignoble.

Depuis les faits, une enquête de quatre ans a eu lieu. Elle a permis d’en savoir plus sur les deux assaillants, qualifiés par le parquet national antiterroriste de «candidats malheureux au jihad». Ils évoluaient «au sein de la jihadosphère» et étaient «entrés en relation via Telegram, quatre jours» avant les faits. L’attentat était pour les assaillants «un projet jihadiste parmi d'autres», «encore discuté quelques heures seulement avant leur passage à l'acte».

Un procès concernant quatre personnes, soupçonnées d’avoir eu une responsabilité dans l’assassinat, doit se tenir au mois de mars prochain, devant la cour d’assises spéciale de Paris. L’instigateur probable aurait été tué en 2017 en zone irako-syrienne. Trois autres hommes sont suspectés d’avoir été informés des intentions des tueurs, sans avoir alerté les autorités.

Une procédure de béatification du prêtre Jacques Hamel est en cours à Rome. Il pourrait devenir martyr de l’Eglise catholique.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités