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Changement climatique : ce qu'il faut retenir du dernier rapport du GIEC

Incendies en Grèce et aux Etats-Unis, inondations en Allemagne et en Chine, épisodes de canicule en Grèce et au Canada... Alors que les catastrophes environnementales aux quatre coins du monde s'enchaînent ces dernières semaines, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU (GIEC) dévoile ce lundi 9 août un rapport extrêmement alarmant sur l'état de la planète. Voici ce qu'il faut en retenir.

A l'issue de quinze jours de réunions à distance, 195 pays ont validé vendredi le dernier rapport du GIEC. Il s'agit de la première évaluation sur le climat élaborée par le groupe d'experts de l'ONU depuis le rapport de 2013-2014, dont la première partie a été rendue publique ce lundi. 

des conséquences déjà «irréversibles»

Certaines conséquences du réchauffement de la planète, notamment la fonte des glaces et la hausse du niveau de la mer, sont désormais «irréversibles pour des siècles ou des millénaires», ont estimé les experts climat de l'ONU.

Quel que soit le rythme des futures émissions de gaz à effet de serre, et même en cas d'inflexion de ces dernières, le niveau des océans va continuer à augmenter pendant «des siècles, voire des millénaires», notamment sous l'impulsion de la fonte des calottes glaciaires. Le niveau de la mer pourrait ainsi gagner jusqu'à 1 mètre d'ici à 2100, précise le rapport. 

Une hausse «sans précédent» des événements météo extrêmes à venir

Les phénomènes météorologiques extrêmes comme ceux qui ont été observés ces dernières semaines aux quatre coins de la planète vont être de plus en plus fréquents, et ce, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C. Ces événements seront sans précédent pour l'humanité en termes d'«ampleur», de «fréquence», du moment de l'année où ils frappent ou de la zone géographique touchée, précisent les scientifiques dans un résumé technique. Ils mettent aussi en garde contre des extrêmes groupés - canicule plus sécheresse, pluie plus inondations- pouvant provoquer des «impacts importants et sans précédent».

La capacité des océans et des forêts à absorber le CO2 s'affaiblit

La capacité des forêts, des sols et des océans à absorber le CO2 émis par les hommes risque de s'affaiblir avec la poursuite des émissions. Sur les six dernières décennies, ces puits de carbone ont réussi à retirer de l'atmosphère 56% du CO2 émis par les activités humaines, limitant le réchauffement. Mais ils risquent de devenir «moins efficaces» à l'avenir, avertit le rapport.

le seuil de +1,5°C atteint autour de 2030, dix ans plus tôt qu'escompté 

Le réchauffement de la planète devrait atteindre +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle autour de 2030, prévoient les experts du GIEC. Une échéance avancée de dix ans par rapport aux dernières estimations rendues publiques il y a trois ans. Et la hausse des températures se poursuivrait ensuite pour dépasser ce seuil - une des limites-clés de l'Accord de Paris - d'ici à 2050, même si le monde parvenait à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, ajoute ce rapport choc du GIEC publié lundi.

La responsabilité de l'humanité dans le réchauffement de la planète «sans équivoque»

Enfin, la responsabilité de l'humanité dans le réchauffement climatique ne fait aucun doute pour les experts de l'ONU qui la qualifient de «sans équivoque». Ils estiment que les activités humaines ont provoqué la quasi-totalité des +1,1°C gagnés depuis le 19e siècle. «Il est clair depuis des décennies que le système climatique de la Terre change, et le rôle de l'influence humaine sur le système climatique est incontesté», a déclaré Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe d'experts ayant élaboré ce texte.

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