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Gare du Nord : la rénovation abandonnée, la SNCF table sur un «Plan B» moins ambitieux

Le «Plan B» prévoit de renforcer la signalétique, revoir la zone des taxis et d'agrandir le parking à vélos. Le «Plan B» prévoit de renforcer la signalétique, revoir la zone des taxis et d'agrandir le parking à vélos.[© Valode & Pistre Architectes]

Alors que la SNCF a annoncé mardi qu'elle renonçait à son projet de rénovation de la Gare du Nord, à Paris, à cause d'importantes dérives financières, celle-ci a fait part de son intention, ce mercredi 22 septembre, de lancer un «Plan B» d'amélioration du site avant les JO 2024, beaucoup plus modeste que prévu. Le groupe envisage par ailleurs un nouveau projet plus vaste, à l'horizon 2030.

«On a demandé à la SNCF de préparer un projet beaucoup plus réduit, dans une dimension de l'ordre de 50 millions d'euros, pour faire des aménagements et répondre aux enjeux de 2023 et 2024», a expliqué le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari ce mercredi, faisant clairement référencce à l'organisation en France et plus particulièrement en région parisienne de la Coupe du monde de rugby et des JO.

Un «plan b» prêt pour les jO de paris 2024

Ce «Plan B» doit permettre, avec l'aide d'Arep (l'agence d'architecture de la SNCF), de rénover la Gare du Nord pour les événements sportifs de 2023 et 2024. «On démarre tout de suite, on s'y met dès aujourd'hui», s'est félicitée la directrice générale de SNCF Gares & Connexions, Marlène Dolveck.

Il s'agit selon elle d'ajouter des escaliers mécaniques, de renforcer la signalétique, de réaménager la gare routière, d'ajouter des places de stationnement pour les vélos, de revoir la zone des taxis et VTC, de pacifier les espaces jouxtant le bâtiment. En parallèle, le terminal transmanche devrait également être réaménagé, avec une amélioration de la salle d'attente et des zones d'embarquement pour Eurostar.

Pour rappel, ce chantier – censé tripler la surface de la première gare d'Europe – était intialement estimé à 500 millions d'euros et devait être achevé pour les JO en 2024. Cet été, la SNCF avait été avertie d'un dérapage du coût prévisionnel des travaux, portant la facture à plus de 1,5 milliard d'euros et d'un «retard considérable» les empêchant d'être livrés avant les JO.

«Le projet est abandonné en l'état [...] C'est la chronique d'un projet qui s'est mal déroulé sur le plan technique», a d'ailleurs regretté Jean-Baptiste Djebbari. Et ce, malgré l'adoption en novembre 2020 d'une nouvelle version déjà moins ambitieuse, qui prévoyait de réduire de 15 % la taille des surfaces commerciales (soit environ 7.500 m2) et supprimait, entre autres, la salle de spectables.

Une rénovation plus importante pour 2030 ?

In fine, et alors que la mairie de Paris a de son côté appelé à ne «pas reporter une nouvelle fois la modernisation de la gare», une transformation plus importante du site serait d'ores et déjà envisagée. «On n'a pas abandonné l'idée d'avoir une gare prête à l'horizon 2030, pour accueillir nos voyageurs, car on anticipe qu'il y aura une importante augmentation des flux», explique ainsi , a annoncé la DG de SNCF Gares & Connexions, Marlène Dolveck.

«Nous sommes disponibles et volontaires pour engager un nouveau projet de rénovation de la Gare du Nord qui soit au service des usagers du quotidien, de l'insertion urbaine et de l'intermodalité», a immédiatement fait savoir le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS Anne Hidalgo.

Grande perdante de ces annonces, la foncière immobilière Ceetrus (filiale d'Auchan) est naturellement écartée du projet, après son abandon. Elle a de fait dénoncé le manque de loyauté de SNCF Gares & Connexions : «Ceetrus regrette le manquement manifeste de son partenaire, SNCF Gares & Connexions, à ses responsabilités de co-actionnaire et à la loyauté requise entre les partenaires d’une entreprise commune».

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