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Crack à Paris : un mur de séparation construit pour bloquer l'accès entre Pantin et la capitale

Sous les ordres du préfet de police Didier Lallement, un mur a été dressé afin de boucher un tunnel squatté par les toxicomanes et séparant Pantin de Paris.

Cette opération, qui a débuté vendredi après-midi, s'est concrétisée par la mise en place d'un double mur qui a mobilisée de nombreux policiers. Ces derniers ont confirmé qu'il s'agissait bien de soulager la pression subie par les habitants, mais aussi de sécuriser le tunnel du passage Forceval.  

L'opération fait suite à l'évacuation, la veille, de plus d'une cinquantaine de dealers et toxicomanes présents dans le secteur Riquet-Stalingrad, transportés moins de 2 km plus loin en cars vers le nord-est parisien, à la lisière d'Aubervilliers et Pantin (Seine-Saint-Denis). Une mission menée par 200 policiers de la préfecture de police (PP), sur instruction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Fortement encadrée par la police, l'évacuation s'est déroulée dans le calme et s'est achevée vers 11H30. 

Un motif de discorde entre responsables politiques

Ce renvoi des toxicomanes des jardins d’Éole vers le nord de la région a ému de nombreux responsables politiques locaux, et notamment le maire PS de Pantin Bertrand Kern, lequel a expliqué que ni lui, ni le maire d’Aubervilliers n'avaient été consultés au préalable et qu’ils avaient tous deux l’impression d’avoir « été mis devant le fait accompli. »

De son côté, Karine Franclet, la maire UDI d'Aubervilliers a assuré ce samedi sur CNEWS que «La maire d'Aubervilliers ne se laissera pas faire [...] On va demander un rendez-vous avec le Premier ministre».

Engagée depuis plusieurs mois dans une passe d'armes avec Beauvau, la mairie de Paris a quant à elle regretté d'avoir elle aussi été mise devant le fait accompli, tout en saluant cette décision, qui soulage les habitants du quartier.

«J'ai répondu à la demande de la mairie de Paris (...) C'est à la ville de Paris désormais de trouver des lieux pour accueillir ces personnes», a expliqué vendredi Gérald Darmanin au micro de CNEWS, en affirmant que la maire PS de Paris Anne Hidalgo, par ailleurs candidate à la présidentielle, lui avait demandé cette nouvelle évacuation.

Depuis le 30 juin et l'évacuation, décidée par Anne Hidalgo, des toxicomanes de l'intérieur des jardins d'Eole s'étaient regroupés en bordure nord du parc, au coin des rues Riquet et d'Aubervilliers.

Dans des conditions précaires, un petit campement de vendeurs et d'accros au crack - dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne - s'est ainsi constitué à ciel ouvert, entraînant dégradation de l'espace public et fortes nuisances pour les habitants.

 

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