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Le CNRS cherche 10.000 scientifiques amateurs pour étudier le blob

Les blobs ne sont ni des animaux, ni des plantes, ni des champignons. [Stéphane de Sakutin / AFP]

Le CNRS a lancé ce jeudi 21 octobre un projet de science participative ouvert à 10.000 volontaires pour mener des expériences sur le blob, cet organisme unicellulaire «hors normes» dont les capacités fascinent les biologistes.

Les apprentis chercheurs sélectionnés se verront confier un blob et une espèce cousine. Ils devront les nourrir, les exposer à la chaleur et documenter leur croissance. L'expérience durera entre une semaine et un mois et «demandera environ une heure de manipulation quotidienne».

Le but est de voir comment le blob, qui évolue habituellement dans les sous-bois des pays tempérés, pourrait réagir au réchauffement climatique

 

Inscription jusqu'au 12 novembre

La seule condition pour participer est d'avoir plus de 8 ans. Les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu'au 12 novembre. Pour être sélectionné, il faut remplir un formulaire sur le site du CNRS.

Intitulé «Derrière le blob, la recherche», le projet sera chapeauté par Audrey Dussutour, biologiste du CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale de l'Université Toulouse III Paul Sabatier. Ses travaux de vulgarisation avaient révélé l'organisme au grand public.

Un organisme fascinant

De son nom scientifique «physarum polycephalum», le blob est apparu sur Terre bien avant les dinosaures. Ni animal, ni végétal, ni champignon, il n'est formé que d'une seule cellule et de plusieurs noyaux pouvant se multiplier à volonté. Sa capacité à se mettre en dormance le rend quasiment immortel.

Bien que dépourvu de pattes, de bouche, d'estomac, il se déplace et mange. Et malgré son absence de cerveau, il sait résoudre des problèmes complexes et transmettre des informations.

L'appel du CNRS, «d'une ampleur inédite», intervient après le lancement le 12 octobre de l'expérience éducative «Elève ton blob» dans plus de 4.500 établissements scolaires. Sous la houlette du Centre national d'études spatiales (CNES), elle vise à comparer le comportement de l'organisme sur Terre et en apesanteur, à bord de la Station spatiale internationale.

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