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Les Français s'opposent à la disparition des pièces de 1 et 2 centimes

Le coût total de fabrication de ces pièces est de 12,7 millions d’euros par an en moyenne. [Image Pixabay]

En plein débat sur la suppression des pièces de 1 et de 2 centimes au sein de la Commission européenne, la moitié des Français sont en désaccord avec cette mesure, craignant une augmentation des prix, selon un sondage Ifop pour la Monnaie de Paris.

Malgré une utilisation limitée au quotidien, les citoyens français restent attachés à leur petite monnaie. Cette étude le démontre avec 51% des sondés indiquant ne pas souhaiter la disparition des pièces rouges.

Une opinion également partagée par les personnes habituées aux moyens de paiement dématérialisés : elles sont 42% à défendre le maintien de cette monnaie d’appoint.

«La liberté de choix entre les moyens de paiement demeure, plus que jamais, un pilier de la confiance dans la monnaie. L’étude montre aussi que la monnaie fiduciaire est perçue non seulement comme pratique et facile à utiliser, mais comme vecteur de lien social», explique Marc Schwartz, le président-directeur général de la Monnaie de Paris.  

Les Français vont à l’encontre de l'UE

En mai dernier, la consultation publique lancée par la Commission européenne avait donné des résultats bien différents. Sur 17.000 personnes interrogées, 70% s'étaient déclarés favorables à une disparition de ce moyen de paiement.

D’après l’institution européenne, entre 2002 et 2013, le coût total de fabrication de ces pièces était de 1,4 milliard d’euros, soit 12,7 millions d’euros par an en moyenne.

D’autant que les pièces d’un centime sont fabriquées à perte puisque le coût de fabrication de ces dernières est de 1,2 centime.

La crainte liée à une hausse des prix

La Commission européenne table sur une mesure pour arrondir les paiements en espèce aux 5 centimes près afin de permettre la disparition des deux plus petites pièces européennes. Une décision qui fera mécaniquement augmenter les prix et baisser le pouvoir d’achat européen, ce qui est craint par les Français.

L’autre argument mis en avant est la limitation des dons pour les plus pauvres, notamment dans le cadre d’opérations comme celle des pièces jaunes.

L’ultime appréhension est la disparition progressive des autres moyens de paiement en espèces, en commençant par les pièces de 10 centimes et en terminant par celles de 2 euros, avant de supprimer les billets.

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