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Crack à Paris : une jeune toxicomane retrouvée morte square de la Porte de la Villette

Le corps de la jeune femme a été retrouvé jeudi 28 octobre. Le corps de la jeune femme a été retrouvé jeudi 28 octobre.[© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Une jeune femme a été découverte morte au square de la Porte de la Villette (19e), où les toxicomanes ont été déplacés le 24 septembre, devenus trop encombrants aux abords des Jardins d'Eole (18e), a-t-on appris ce mercredi 3 novembre. Elle aurait succombé à une overdose d'héroïne jeudi dernier.

Le corps de cette femme âgée de 28 ans a été retrouvé le jeudi 28 octobre dernier selon le collectif 93 anti-crack, qui distribue des boissons chaudes dans ce square, situé aux abords de la place Auguste Baron, à l'entrée de la Seine-Saint-Denis. Une information partagée ce mercredi matin dans un communiqué, dans lequel le collectif décrit des conditions de vie «désastreuses sur place».

D'après les premiers témoignages, le jeune femme n'habitait pas le quartier, mais avait pris l'habitude de s'y rendre quotidiennement accompagnée de son chien. Celui qui dit avoir découvert son corps a assuré qu'elle avait été déposée sur place, inconsciente, par ceux qui lui ont fourni sa drogue, achetée à l'extérieur.

«Ce square compte déjà ses morts»

«L'inaction et le mutisme de l'Etat ne doivent plus perdurer et nous exigeons une mise à l'abri immédiate et des actions de prise en charge sanitaire et sociale sans délais», peut-on lire dans le communiqué de ce collectif, qui exige depuis plusieurs semaines que l'Etat agisse et prenne en charge ces toxicomanes.

«Si rien n'est fait, ce supermarché de la drogue va devenir un mouroir, c’est ce qui est en train de se passer», a également réagi François Dagnaud, le maire socialiste du 19e, dénonçant un «alourdissement de la situation».

«Cette situation [...] s'installe dans la durée», a par ailleurs regretté le collectif, qui évoque un premier décès dans ce camp de fortune, alors que le corps d'un homme aurait déjà été retrouvé dans les toilettes «un peu plus tôt dans la semaine». Une information non confirmée à ce stade.

Evacués en moins d'un an de la place Stalingrad, puis des Jardins d'Eole, et enfin, de la rue Riquet, les toxicomanes avaient été amenés dans le square de la Porte de la Villette le 24 septembre dernier sur décision du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui parlait alors d'une solution d'urgence qui ne devait rester que «temporaire».

Mais force est de constater que ce qui ne devait durer que quelques jours s'ancre dans le temps. C'est que dénoncent de nombreux collectifs de riverains et riverains qui manifestent chaque semaine pour faire part de leur colère et de leurs inquiétudes quant à l'avenir de leur quartier, où l'insécurité et le vandalisme ont augmenté depuis l'arrivée des toxicomanes.

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