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Paris : le ministère de la Défense transformé en 251 logements sociaux

Une partie des anciens bureaux du ministère de la Défense seront transformés en logements sociaux. Une partie des anciens bureaux du ministère de la Défense seront transformés en logements sociaux. [© CNEWS]

L'entrée se fera au 10, rue Saint-Dominique, dans le très chic 7e arrondissement de Paris. Une adresse de choix dans un quartier où les prix de l’immobilier s'envolent. Au printemps 2023, 251 logements sociaux y seront livrés, dans les anciens locaux du ministère de la Défense.

C'est parce que le ministère de la Défense s'est réorganisé et a déménagé à Balard que cet ensemble d'immeubles a pu être récupéré : la moitié deviendra un hôtel de luxe donnant sur le boulevard Saint-Germain, l'autre moitié deviendra des logements sociaux, avec un gymnase de quartier et une crèche, et ce, grâce à la loi Duflot, qui permet aux collectivités locales d'acquérir des biens de l'Etat à moindres coûts contre la construction d'habitations à loyer modéré.

Une opportunité foncière sur laquelle la ville de Paris a sauté, alors que le 7e arrondissement en manque cruellement. On n'y comptait que 399 logements sociaux en 2014, contre 631 en 2020 et bientôt 882 donc. Mais avec environ 4 % de logements sociaux dans l'arrondissement, on est encore bien loin des 25 % imposés par l'Etat.

«Du studio au 4 pièces»

Au total, sur les 251 appartements, il y aura 142 T1 (studio), 57 T2 (une chambre), 22 T3 (deux chambres) et 30 T4 (3 chambres). Certains auront un balcon, d'autres la vue sur la basilique Sainte-Clothilde. Certains seront bien exposés, d'autres auront une importante hauteur sous plafond.   

«On a des logements de toute catégorie, du studio au 4 pièces», se félicite Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, qui souligne que ces appartements pourront «bientôt accueillir des infirmières, des assistantes maternelles ou encore des policiers qui travaillent à Paris mais qui ne peuvent pas se loger dans le privé».

«Je ne me fais pas à l'idée que des ces classes moyennes que l'on a tant salué pendant la crise sanitaire ne puissent pas habiter à Paris», ajoute l'élu communiste qui assure que «si on veut garder des familles dans la capitale, il faut du logement abordable donc du logement social».

Beaucoup de petits logements

Présente lors de la visite, Emmanuelle Dauvergne, élue Changer Paris (LR et indépendants, NDLR) dans le 7e arrondissement, a quant à elle regretté le nombre important de logements de 20/25 m2 par rapport aux logements familiaux. «On dit que les familles quittent Paris, nous aurions aimé les accueillir», a-t-elle ainsi expliqué, soulignant que sur les 251 logements, 142 étaient des «logements pour une seule personne».

Un choix qui s'est fait dans la contrainte : celle de la configuration du bâtiment. «On ne pouvait pas faire de grands logements, on est dans un bâtiment assez fin coupé par un grand couloir. Cela a induit une certaine typologie de logements», s'est ainsi justifié Daniel Schneider, le directeur de la construction de la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris).

Lancés en 2018, les travaux devront être finis au printemps 2023, «dans les temps» selon Daniel Schneider. Pas question en effet pour la RIVP de dépasser le délai légal de 5 ans offert par la loi Duflot pour transformer les biens de l'Etat en logements sociaux. En cas de retard, d'importantes pénalités pourraient s'appliquer.

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