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Le président du Medef prédit une augmentation des salaires dans «beaucoup d'entreprises» début 2022

Geoffroy Roux de Bézieux estime que les salaires vont augmenter en 2022 en raison de l'inflation et des pénuries de main d'oeuvre. [Eric PIERMONT / AFP]

Associée à l'inflation, la pénurie de main d'oeuvre que connaissent plusieurs secteurs pourrait conduire à une hausse des salaires en 2022. C'est en tout cas ce qu'affirme Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), dont les entreprises adhérentes comptent plus de 9 millions de salariés.

«Il y a, je pense, beaucoup d'entreprises qui augmenteront les salaires parce que, d'abord, les salaires en 2020 et 2021 ont été peu augmentés, parce qu'il y a de l'inflation et parce qu'on a du mal à recruter», résumait-il sur RTL, ce lundi 15 novembre.

Une «juste récompense» après «deux ans d'efforts»

Geoffroy Roux de Bézieux évoque des «accords d'entreprise» et des «négociations» en cours. «Il y a 57 branches qui négocient, détaille-t-il, avant de prédire beaucoup d'autres discussions «en début d'année». Il cite le secteur de la restauration en exemple, au sein duquel il s'attend à des «augmentations de salaires significatives».

Le président de la première organisation patronale française souligne toutefois «le problème qu'il y a derrière», à savoir «qu'il faut pouvoir augmenter les prix». A ce niveau, il compte sur «les résultats 2021 des entreprises» qui, selon lui, «vont être très bons». «Donc, mathématiquement, la participation et l'intéressement - qui ne couvrent que 50% des salariés - vont augmenter», assure-t-il.

Ceux qui travaillent dans le privé et attendent, «après deux ans d'efforts, leur juste récompense», peuvent aussi espérer percevoir des primes, qui «seront versées dans beaucoup d'entreprises», d'après Geoffroy Roux de Bézieux. Il cite notamment la prime Macron, exonérée d'impôts, de cotisations sociales et réservée aux salariés gagnant moins de trois fois le Smic.

La prime d'activité en revanche risque de chuter. Elle diminue, «à chaque fois que vous augmentez les salaires, sous forme d'heures supplémentaires ou d'augmentation (du salaire horaire)», rappelle le président du Medef. Cette aide permet certainement de «maintenir le pouvoir d'achat» à court terme mais, pour Geoffroy Roux de Bézieux, elle n'est qu'une «trappe à augmentation de salaires» et donc «une mauvaise solution de long terme».

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