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Paris : quand le «Big Bang de la proximité» se concrétise sur le terrain

Les équipes «urgence propreté» vont être doublées à Paris. Les équipes «urgence propreté» vont être doublées à Paris. [© CNEWS]

Au printemps dernier, Anne Hidalgo avait acté devant le Conseil de Paris une nouvelle réforme de décentralisation, qualifiée de «Big Bang de la proximité». Six mois plus tard, celle-ci commence à se mettre en place sur le terrain, comme l'a expliqué son premier adjoint ce mercredi 1er décembre.

«Nous avons deux enjeux de proximité : celui de la mise en œuvre de la police municipale sur le terrain et celui de la propreté des rues», a ainsi fait savoir le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, lors d'une déambulation organisée ce mercredi au côté de la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard. Ensemble, ces deux proches d'Anne Hidalgo, accompagnés par l'adjoint à la sécurité Nicolas Nordman, ont expliqué en quoi cette territorialisation allait permettre une meilleure prise en charge des problématiques de terrain.

«Cette nouvelle organisation permet de s'adapter aux besoins réels du terrain», témoigne la maire du 10e, dont les équipes travaillent désormais «à l'aide d'une feuille de route locale» définie en amont pour «cibler les interventions». «Cela me permet de dire à telle heure, j'ai besoin de tant d'agents à tel endroit», confie-t-elle, se réjouissant à l'avance des «moyens supplémentaires affectés», avec notamment le doublement des brigades urgence propreté. Doté d'une brigade de 3 agents aujourd'hui, le 10e devrait recevoir 3 nouveaux agents, qui formeront une deuxième brigade.

En outre, un nouveau poste a été créé : celui de responsable de quartier. Concrètement, celui-ci sera chargé de déambuler sur le terrain, à la recherche du moindre trou, d'une réparation à faire au plus vite ou de déchets à enlever. A l'aide d'un smartphone, et notamment via l'appli Dans Ma Rue, ces responsables pourront ainsi faire intervenir les services compétents le plus rapidement possible.

Un chef de division sécurité par arrondissement

Côté sécurité, c'est également à l'échelle de l'arrondissement et non plus de la circonscription que le travail s'opère désormais. Dès aujourd'hui, il y a donc un chef de division par arrondissement, 10 femmes et 7 hommes pour les 17 arrondissements parisiens, chargés de coordonner les forces de sécurité sur le terrain. S'ils ne sont pas policiers, ces 17 administrateurs de la Ville de Paris font la jonction entre les équipes de terrain et la mairie d'arrondissement.

«Le travail est encore en cours», explique Nicolas Nordman, mais l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la sécurité assure que «les divisions seront toutes formées à la fin du mois de décembre, et démarreront au 1er janvier». «A l'intérieur de chaque division, il y a des inspecteurs de la Ville de Paris (ISVP), des agents de surveillance de Paris (ASP) et des policiers municipaux» tout juste diplômés, énumère l'élu, qui ajoute qu'à terme, tous ces agents seront formés et assermentés pour travailler sous une seule et même entité : la police municipale parisienne.

Pour l'élu, «la nouveauté» de cette territorialisation est que le maire d'arrondissement détient désormais «l'autorité fonctionnelle» sur cette division de sécurité, et pourra ainsi définir «les priorités d'action», comme «la vente à la sauvette» dans un quartier ou «le stationnement gênant» dans un autre. Le but étant selon lui «d'un point de vue opérationnel de gagner en proximité et d'être au plus proche du terrain».

Ces équipes seront dépêchées de 7h du matin à minuit, et jusqu'à 2h du matin en période estivale, annonce l'adjoint à la sécurité, mais pourront être épaulées par «une division d'appui» envoyée «en renfort» lorsque le besoin s'en fait sentir. Pour cela, l'équipe municipale a travaillé sur une convention de coordination qui décrit le fonctionnement souhaité, et fait valoir l'intérêt d'organiser régulièrement des réunions entre le maire, le commissaire et le chef de division, et ce, à l'échelle de chaque arrondissement.

A voir si ce travail paiera dans les prochains mois. Pour l'instant, l'exécutif parisien semble confiant, se félicitant de remplir le «double objectif» de renforcer les moyens sur le terrain et de donner des ordres concrets et rapides. Cette territorialisation a de fait été pensée «pour que les maires d’arrondissement aient des moyens d’actions beaucoup plus efficaces entre leurs mains», a conclu Emmanuel Grégoire.

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