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Éric Zemmour part «à la reconquête de la France», qu’il juge «méprisée» et «abandonnée»

«Nous partons à la reconquête du pouvoir». Éric Zemmour a tenu son premier meeting ce dimanche à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Un rassemblement au cours duquel il a présenté son nouveau parti, mais où il a aussi distillé des éléments de son futur programme politique, sur des thèmes qui lui sont chers.

«Le grand rassemblement commence enfin aujourd’hui. Vous êtes près de 15.000 personnes aujourd’hui (…) 15.000 Français qui ne baissent pas les yeux, et qui sont déterminés à changer le cours de l’histoire», a-t-il déclaré au sein du parc des Expositions plein à craquer, où les participants ont scandé tantôt «vive la France !», tantôt «on est chez nous !»

Devant une assemblée de milliers personnes, les drapeaux français flottant dans l’assistance, Éric Zemmour a souhaité montrer que, malgré des sondages plutôt défavorables ces dernières semaines, ses soutiens sont toujours présents et sa détermination à devenir président de la République, intacte.

S’il avoue avoir longtemps hésité à se lancer dans la course à la présidentielle, l’ancien polémiste a réaffirmé ses ambitions, autour de deux formules qui sont désormais des marqueurs de sa campagne : la «reconquête» et «impossible n’est pas français». Il a ainsi fustigé un «abandon» et un «mépris» de la France, conséquences selon lui des actions des précédents gouvernements. 

Il a ainsi officialisé la formation de son parti politique, et a appelé les maires de France à se rallier à sa candidature, afin d’obtenir les 500 parrainages nécessaires : «Chers élus du peuple, hommes et femmes de bon sens, bénévoles de la République, vous avez le pouvoir de redonner la parole à des millions de Français». Il a également appelé les électeurs déçus d’Éric Ciotti, qui a perdu la primaire des Républicains face à Valérie Pécresse, à se joindre à lui. 

Eric Zemmour se dit seul défenseur de la liberté de pensée

Éric Zemmour a balayé du revers de la main les critiques de ses opposants, certains le jugeant, fasciste, raciste ou misogyne. Des accusations qu’il juge «ridicules».«Comment pourrais-je penser cela, moi, petit juif berbère venu de l’autre côté de la Méditerranée ?» s’est-il justifié. Il s’est ainsi plaint d’être sans cesse attaqué par «le pouvoir et ses relais médiatiques», qui chercheraient à le faire taire, et s'est vanté d'être le seul défenseur de la liberté d'expression et de pensée. 

Des propositions sur l'immigration

Fier de sa non-expérience en politique, qu’il juge être un atout dans cette campagne, Éric Zemmour a également présenté plusieurs de ses promesses de campagne, dont un premier volet sur l’économie et les entreprises. Il souhaite notamment diminuer la différence entre les salaires net et brut, en baissant les cotisations, afin que les salariés au SMIC puisse «percevoir un treizième mois» de salaire chaque année. Il souhaite également mettre l’accent sur l’industrie, en créant un ministère dédié, qui prendra en charge le commerce extérieur, la recherche, le développement et les matières premières.

Le candidat, qui refuse l’étiquette «d’extrême droite», a également formulé de nombreuses propositions sur l’immigration, prônant notamment la limitation du droit d’asile, la suppression des aides sociales pour les étrangers extra-européens, la suppression du droit du sol, le durcissement des conditions de naturalisation, et faisant la promesse d’une «immigration zéro» dès les premières semaines de sa présidence. Des mesures qu’il promet de soumettre aux Français par référendum. 

Il souhaite également que l'école française redevienne «le sanctuaire qu'elle fut», et qu'elle rétablisse «le culte du mérite». 

Ce meeting a également été marqué par des violences au sein même du parc des Expositions de Villepinte. Des militants anti-racistes auraient été pris à partis par des spectateurs pendant le discours d’Éric Zemmour.  

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