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Claude Guéant a payé sa dette et demande sa remise en liberté

L'ancien ministre est actuellement en prison. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Incarcéré depuis lundi dernier car il n'avait pas versé dans les temps l'argent qu’il devait à la justice, l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant a finalement payé sa dette au Trésor public jeudi. Il demande désormais sa remise en liberté.

Claude Guéant, 76 ans, a ainsi dû verser 292.000 euros pour solder ce qu’il devait, selon un bordereau consulté par l'AFP. Dans le détail, il «a payé 133.315.95 euros pour placer sa dette à zéro» mais a aussi réglé celle d'«un des co-condamnés (qui) n’avait pas payé toute sa part et il s’agit d'une dette solidaire donc due à 100% par chaque condamné», selon son avocat, maître Philippe Bouchez El-Ghozi.

D'après lui, cela a été fait grâce à des prêts consentis par des proches.

L’ancien ministre a aussitôt fait une demande d'aménagement de peine visant à sa libération, pour laquelle aucune date d'audience n'a été fixée. «Ce paiement complet permet de justifier une sortie immédiate de prison», a estimé l’avocat.

Mauvais payeur

Pour rappel, Claude Guéant avait été placé lundi en détention au centre pénitentiaire de Paris-La Santé en application d’une condamnation de 2017, dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Il avait été condamné le 23 janvier 2017 en appel à deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75.000 euros d'amende. Il purgeait cette peine - devenue définitive deux ans plus tard après le rejet de son pourvoi en cassation - sous le régime de la liberté conditionnelle.

Début novembre cependant, la cour d'appel de Paris avait révoqué une partie de son sursis (3 mois) et de sa liberté conditionnelle (6 mois), estimant qu’il ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l'amende et les dommages et intérêts qu'il s'était vu infliger. C'est ainsi qu’il avait été placé sous écrou, pour neuf mois, avait précisé son avocat.

Ce dernier avait alors immédiatement annoncé son intention de saisir le juge d'application des peines afin d'obtenir un aménagement, soulignant l'état de santé «préoccupant» de son client.

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