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Présidentielle : à trois mois du premier tour, la campagne encore dans le flou

Qui sera le prochain locataire de l'Elysée ? [LUDOVIC MARIN / AFP]

Le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu dans tout juste trois mois, le 10 avril 2022. Si de nombreux candidats sont déjà déclarés, la campagne devrait encore réserver son lot de surprises.

Un président sortant en embuscade

Même s'il a indiqué au Parisien en avoir «très envie», Emmanuel Macron ne s'est pas encore déclaré candidat à sa succession. Il faut dire que le président sortant a tout intérêt à retarder au maximum son officialisation, profitant ainsi de sa position «au-dessus de la mêlée». Une place d'où il peut contempler sereinement les sondages qui le placent largement en tête des intentions de vote.

Une droite plurielle

A en croire ces sondages, le principal adversaire d'Emmanuel Macron pour cette présidentielle se trouve à droite. Mais quelle droite ? Valérie Pécresse, sortie victorieuse de la primaire des Républicains, tient la corde. Mais elle est talonnée par Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, et Eric Zemmour, et son tout nouveau parti Reconquête!.

Reste à savoir quelle tactique sera la plus efficace pour ces trois aspirants au second tour. Se tirer chacun dans les pattes, au risque de se disqualifier les uns les autres ? Ou bien cibler tous les trois le bilan d'Emmanuel Macron, en se positionnant notamment sur des thèmes chers comme la sécurité ou l'immigration, au risque d'apparaître ensemble comme une seule et même nuance de droite ?

Une gauche divisée

A gauche, le serpent de mer de l'union continue de faire parler de lui. L'idée semble séduire plusieurs candidats, mais la plupart entendent unir la gauche derrière leur propre candidature. Résultat : tout le monde reste campé sur ses positions et les électeurs de gauche se retrouvent avec plus de cinq candidats... mais aucun dépassant les 10% d'intentions de vote (sauf Jean-Luc Mélenchon selon les sondages).

Et pour ajouter à cette désunion, une primaire populaire va avoir lieu fin janvier, regroupant tous les candidats déclarés (avec ou sans leur accord), afin de désigner «la personnalité la plus à même de porter les valeurs écologiques, démocratiques et sociales et de rassembler autour d’elle».

La course au parrainage

Pendant ce temps, chaque prétendant à la fonction suprême tente de réunir les précieux 500 parrainages nécessaires à la validation de leur candidature. Ces signatures d'élus doivent être déposées au plus tard le 4 mars au Conseil constitutionnel.

A l'heure actuelle, seules Valérie Pécresse et Anne Hidalgo semblent avoir récolter assez de soutiens. De quoi faire réagir les candidats qui luttent encore. Alors que Marine Le Pen dénonce «une forme de corruption» visant à «empêcher les uns, promouvoir les autres, (ou) manœuvrer politiquement», Jean-Luc Mélenchon plaide pour l'instauration de «parrainages citoyens».

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