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Paris : la «Maison du dessin de presse» ouvrira rue du Pont-de-Lodi

La future «Maison du dessin de presse» ouvrira d'ici 2 à 3 ans au 2, rue du Pont-de-Lodi (6e). La future «Maison du dessin de presse» ouvrira d'ici 2 à 3 ans au 2, rue du Pont-de-Lodi (6e).[© Capture d'écran/ Google]

C'est un vœu cher à Emmanuel Macron. La future Maison européenne du dessin de presse et du dessin satirique ouvrira à Paris dans «deux ou trois ans», rue du Pont-de-Lodi (6e), a communiqué l'Elysée ce mardi 11 janvier, en ce jour anniversaire de la marche en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo.

L'an dernier, à cette même date anniversaire, le président de la République avait annoncé la création d'une mission pour créer une «maison du dessin de presse et du dessin satirique», défendant le dessin de presse et le droit au blasphème comme élément de la liberté d'expression.

Un lieu installé près de Notre-Dame de Paris

Un an plus tard, le chef de l'Etat a choisi «cette journée pour annoncer la décision du lieu d'implantation de la maison européenne ou internationale du dessin de presse», a précisé l'Elysée mardi, expliquant que le lieu sera installé 2, rue du Pont-de-Lodi (6e), près de la cathédrale Notre-Dame, «d'ici 2 à 3 ans». Il sera alors destiné à accueillir des expositions et organiser des actions d'éducation aux médias dans toute la France.

Quant au nom du lieu, celui-ci n'est pas encore définitif, puisque le terme de «maison de la caricature» avait déjà été jugé «trop restrictif», et l'ajout ou non du mot de «dessin satirique», souhaité par Maryse Wolinski et les signataires de la tribune de septembre, n'était pas encore décidé.

«Il est possible que ce lieu soit considéré comme une cible et il faut en penser la sécurisation», a également fait savoir l'Elysée, soutenu par la rédaction de Charlie Hebdo. «Longtemps le dessin de presse a été rarement pris en compte par les politiques culturelles nationales, et personne ne se plaindra de voir aujourd'hui cet oubli réparé», a communiqué l'hebdomadaire ce mardi.

Un lieu pour défendre le dessin de presse

«La tragédie subie par notre journal en 2015 a soulevé une vague de soutien planétaire qui a mis en évidence l'attachement à cet aspect de la liberté d'expression qu'est le dessin de presse, bien au-delà des frontières de la France», a-t-il ajouté.

En septembre dernier, Maryse Wolinski, la veuve du caricaturiste tué dans l'attentat contre Charlie Hebdomadaire avait, accompagnée de six dessinateurs de presse, appelé le chef de l'Etat à officialiser sa promesse. Elle est finalement décédée il y a quelques jours, sans avoir pu voir son rêve exaucé. 

«C'était le rêve de Georges Wolinski, porté depuis sa disparition par son épouse Maryse Wolinski. Il sera exaucé», s'est félicité le maire du 6e arrondisssement Jean-Pierre Lecoq, qui a fait part de sa «grande satisfaction de voir ce projet se concrétiser dans le centre névralgique de la culture à Paris».

«Lieu de culture, lieu de pédagogie, lieu de rencontres... Cette Maison sera vivante, elle sera libre, elle sera à l'image de ceux qui font la beauté de notre démocratie chaque jour dans la presse», a-t-il insisté, souhaitant «défendre le dessin de presse», «défendre cet art comme il se doit». 

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