Après les révélations sur son séjour à Ibiza, île espagnole depuis laquelle on sait à présent qu'il a annoncé le nouveau protocole sanitaire dans les écoles suscitant l'ire des enseignants, le ministre de l’Education nationale, Jean Michel Blanquer, s'est, ce mercredi, successivement défendu à l'Assemblée nationale puis au 20 h de TF1.
«Est-ce que j'avais le droit de prendre quelques jours de congés après cette année ? [...] Est-ce que les décisions auraient été différentes si j'avais été ailleurs ?», a dans un premier temps assené le ministre de l'Education dans l'hémicycle.
Avant de concéder : «Il y a, je le reconnais, une symbolique. Le lieu que j'ai choisi, j'aurai dû sans doute en choisir un autre. La symbolique je la regrette».
«Pour le reste, depuis deux ans avec la majorité, avec mes équipes, avec tous les professeurs de France, nous tenons la politique de l'école ouverte. C'est cela qui est l'essentiel, et ne nous perdons pas dans l'accessoire», a-t-il ajouté.
Une défense entre minimisation et regrets
Une ligne de défense, entre minimisation et mea culpa, que Jean-Michel Blanquer a poursuivi dans la soirée.
Invité au journal de 20 h de TF1, le ministre de l'Education a ainsi répété que «s'il pouvait changer de destination, il en changerait.»
«J'ai pris quatre jours de vacances, j'ai travaillé pendant mes quatre jours de vacances. Je ne crois pas qu'il y a là matière à accusations. Par contre, je comprends le symbole d'Ibiza», a-t-il encore répété.
«C'est peut-être un peu une erreur mais on ne doit pas non plus battre sa coulpe parce que les adversaires ont envie de vous déstabiliser», a-t-il également lancé.
Reste à savoir si cet aveu serait suffisant à calmer la colère de l'opposition, qui réclame la démission du ministre de l'Education, à l'instar de Yannick Jadot pour qui Jean-Michel Blanquer fait preuve de «mépris et d'irresponsabilité», et surtout celle des enseignants, qui, ce jeudi, prévoient à nouveau de se mobiliser.
