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Crack à Paris : l'Etat défend son bilan et attend «les propositions complémentaires» de la Mairie

Un comité de pilotage a eu lieu ce mardi au sujet de la prise en charge des toxicomanes parisiens. Un comité de pilotage a eu lieu ce mardi au sujet de la prise en charge des toxicomanes parisiens.[© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

Alors que le projet de déplacer les toxicomanes du square de la Porte de la Villette (19e) vers un nouvel emplacement dans le 12e a été abandonné, l'Etat a défendu lors d'une réunion ce 1er février son bilan en matière d'accompagnement des consommateurs de crack et dit «rester à l'écoute de toute proposition complémentaire» de la mairie à ce sujet.

Un comité de pilotage du plan crack particulièrement attendu s'est en effet tenu ce mardi, dans un contexte où la municipalité parisienne, la préfecture de police et l'Etat montrent depuis des mois, et plus particulièrement ces derniers jours, leur désaccord au sujet de l'accompagnement des toxicomanes présents en nombre dans le nord-est de la capitale.

«Cette réunion a permis de faire un point sur la situation depuis l’évacuation des usagers de crack des abords du jardin d’Eole le 24 septembre dernier vers le site de Forceval où ils demeurent présents», a ainsi fait savoir l'Agence régionale de santé (ARS), qui énumère dans un communiqué 5 mesures mises en place par l'Etat à ce sujet.

Parmi elles, le renforcement des maraudes conduites par des associations mais aussi par la RATP, la mise en place d'un bus d'accueil square Forceval, l'amélioration de la prise en compte des besoins psychiatriques et des injonctions thérapeutiques prononcées par la justice, avec notamment «le recrutement de trois psychologues à temps plein ainsi qu’une personne référente à l’ARS».

Autre mesure mise en avant par l'Etat : l'ouverture de places d'hébergement d'urgence à destination de ce public en grande déshérence. L'ARS assure ainsi que «les capacités d’hébergement adaptées aux consommateurs ont été renforcées» alors qu'en parallèle, un appel à projets vient d'être lancé afin de «mettre en place une offre d’hébergement médicalisé de type LHSS [Lits Haltes Soins Santé, ndlr] et LAM [Lits d'Accueil Médicalisés, ndlr] orienté sur les addictions».

Un bilan positif de l'action gouvernementale, en réponse à la municipalité qui a vivement reproché à l'Etat son projet – finalement abandonné face à l'opposition générale – de déplacer les toxicomanes du square de la Porte de la Villette (19e) vers un autre emplacement situé sur une friche ferroviaire de Bercy (12e).

Aucune solution concrète pour les toxicomanes

Pour autant, ce comité de pilotage convoqué par la préfecture de région n'aura pas permis de trouver de solution concrète et pérenne pour les consommateurs de crack du nord-est parisien, comme l'espérait notamment le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, qui avait fait part de son souhait de «trouver urgemment une solution pour le square Forceval».

Pire, l'Etat et l'équipe municipale d'Anne Hidalgo continuent de se renvoyer la balle dans ce dossier. Pour preuve, alors que cette dernière attend toujours l'ouverture de centres d'accueil et de prise en charge pour les toxicomanes, l'ARS a de son côté fait savoir ce mardi que «l’Etat [restait] à l’écoute de toute proposition complémentaire qui pourrait être effectuée par la Ville de Paris en termes de lieux possibles d’implantation de structures de prise en charge, notamment d’espaces de repos».

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