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Georges Ibrahim Abdallah, condamné à perpétuité, fixé sur sa demande d’expulsion ce jeudi

Des manifestations ont eu lieu en France pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des manifestations ont eu lieu en France pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah. [REMY GABALDA / AFP ]

Le tribunal administratif de Paris doit rendre sa décision ce jeudi concernant la demande d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais condamné à la perpétuité en 1987 pour une série d’attentats.

Il est «le plus vieux prisonnier politique d’Europe», selon ses partisans, nombreux a demander sa libération depuis des dizaines d’années. Ce Libanais, aujourd’hui âgé de 70 ans, a été condamné en 1987 pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates américain et israélien. Il avait cofondé les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), groupuscule marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981-1982 en France.

Libérable depuis 1999, après avoir achevé sa peine incompressible, il a vu ses neuf demandes de libération conditionnelle rejetées, et est incarcéré depuis plus de trente-sept ans. La justice avait répondu favorablement à sa demande de libération en 2013, sous réserve qu'il fasse l'objet d'un arrêté d'expulsion du ministère français de l'Intérieur, qui n’avait pas répondu la requête. En 2020, le ministre Gérald Darmanin n’a pas non plus répondu à la demande du détenu.

Georges Ibrahim Abdallah a donc saisi de tribunal administratif pour lui demander de contraindre le ministère à prendre cet arrêté. Lors de l’audience du 27 janvier dernier, la rapporteure  publique, membre du Conseil d’État qui intervient pour éclairer le tribunal et analyser le litige, a recommandé le rejet de sa demande.

Le tribunal administratif doit donc rendre sa décision ce jeudi sur son expulsion vers le Liban, une décision qui pourrait permettre sa libération.

Son avocat dénonce un «scandale d’État», et a rappelé au cours de l’audience du 27 janvier que les autorités libanaises sont favorables au retour dans son pays de celui qui y est vu comme un «héros» et un «résistant». Des manifestations ont même eu lieu en France pour demander sa libération.

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