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Les lettres codées envoyées par Cédric Jubillar ne contiennent aucun élément sur Delphine

L'hommage à Delphine Jubillar devant le domicile familial de Cagnac-les-Mines, 24/01/2022. [FRED SCHEIBER / AFP]

C'était un des éléments sur lesquels les enquêteurs comptaient pour relancer l'enquête. Contrairement à ce qu'avait affirmé un témoin lors de son audition, les lettres codées envoyées par Cédric Jubillar ne donnent aucune indication sur la localisation du corps de Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines (Tarn).

Devenu un potentiel témoin clé suite à son incarcération à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), «Marco» avait reconnu durant son audition avoir servi d'intermédiaire entre Cédric Jubillar et sa nouvelle compagne Séverine L.

L'ex-voisin de cellule du principal suspect a ainsi remis en main propre à Séverine L. des lettres codées écrites par Cédric Jubillar. Lors de son audition, «Marco» avait formulé l'hypothèse selon laquelle celles-ci pouvaient contenir des éléments sur l'emplacement du corps de Delphine, supposition que partageaient les enquêteurs.

Une demande illégale faite à Séverine L.

Le contenu de ces lettres - au codage facilement déchiffrable - révèle en fait les sollicitations du détenu à sa nouvelle compagne. Comme révélé par La Dépêche du Midi, Cédric Jubillar y demande à Séverine L. de lui apporter quelques grammes de résine de cannabis.

Les courriers font également mention du stratagème à employer par la jeune femme, soit glisser les produits stupéfiants dans des ourlets de vêtements, qu'elle serait ensuite venue déposer à la maison d'arrêt. Incarcéré depuis huit mois, Cédric Jubillar (autrefois gros consommateur) aurait en effet du mal à supporter le sevrage. Redoutant les possibles sanctions, Séverine L. n'a jamais accédé à cette demande.

L'enquête DANS l'IMPASSE

Le témoignage de l'ex-détenu, à défaut de relancer les investigations, vient s'ajouter aux nombreuses pistes déjà explorées, sans succès. Les trois semaines de fouilles à Cagnac-les-Mines entamées en janvier n'ont rien donné, malgré l'importance des moyens qui avaient été mis en place.

Egalement au centre des discussions, la couette dans laquelle a dormi Delphine lors de sa dernière nuit a été analysée. La couverture n'a cependant révélé aucune trace d'hémoglobine d'origine humain.

Présumé innocent, Cédric Jubillar continue lui de nier toute implication dans la disparition de Delphine. Ses avocats ont quant à eux fait savoir qu'ils déposeraient une quatrième demande de remise en liberté.

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