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Paris : un policier suspendu après des «propos inadmissibles» à l'égard d'une victime de violences sexuelles

Photo d'illustration prise devant le commissariat de Vincennes. La victime s'est elle-même rapprochée de l'IGPN. [© JACQUES DEMARTHON / AFP]

La préfecture de police de Paris a demandé ce mardi 15 février la suspension «à titre conservatoire» d'un policier, après que celui-ci a tenu des «propos inadmissibles» à l'égard d'une femme, victime de violences sexuelles. L'IGPN a été saisie de l'affaire.

«Le préfet de Police condamne fermement les propos inadmissibles tenus par un fonctionnaire de police à l'égard d'une victime d'agression sexuelle dont il a pris connaissance», a ainsi communiqué la préfecture de police (PP) de Paris, expliquant avoir «saisi l'IGPN [l'inspection générale de la police nationale, ndlr]» et «demandé la suspension à titre conservatoire du fonctionnaire».

Tout commence dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 février, dans le Quartier latin (5e) à Paris, selon les informations de Mediapart, quand une jeune femme de 34 ans – victime d'une agression sexuelle alors qu'elle sortait d'un bar – va porter plainte au commissariat des 5e et 6e arrondissements de Paris. Si tout s'est bien passé sur place – la victime expliquant avoir «été écoutée» –, ce n'est que le lendemain que les choses ont dérapé.

La jeune femme a en effet été rappelée en numéro masqué par un agent du commissariat en question pour compléter sa plainte. Ne répondant pas, ce dernier a laissé un message vocal, mais a tout bonnement oublié de raccrocher. Là, ont suivi des insultes à l'encontre de la victime, traitée notamment de «grosse p*te».

De retour au commissariat, accompagnée, la victime a alors fait écouter ce message vocal aux policiers présents sur place. «Inacceptable», disent-ils, lui assurant que les faits seraient «remontés à la hiérarchie», selon les informations de Mediapart. Sauf qu'elle ne sera jamais rappelée. C'est dans ces conditions qu'elle s'est elle-même rapprochée de l'IGPN, qui a été saisie le lundi 14 février.

Dans son communiqué diffusé ce mardi 15 février, la préfecture de police de Paris a de son côté rappelé «son plein engagement pour améliorer l'accueil et la prise en charge des victimes de violences conjugales et sexuelles dans l’ensemble des commissariats de son territoire». Et d'assurer : «aucun comportement offensant ou injurieux ne sera toléré de la part d’un fonctionnaire de police, vis-à-vis d’une victime».

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