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Présidentielle 2022 : tout savoir sur Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste

Philippe Poutou a du mal à obtenir les 500 parrainages nécessaires. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Candidat déclaré du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) pour la troisième élection présidentielle d’affilée, Philippe Poutou fait office de «poil-à-gratter» de la sphère politique avec des prises de positions offensives, comme en 2017.

Il a raté son baccalauréat mécanique

Né à Villemomble (Seine-Saint-Denis) le 14 mars 1967, Philippe Poutou est issu d’un milieu modeste, avec un père facteur et une mère femme au foyer. Après avoir manqué son baccalauréat mécanique, il décide d’arrêter les études. Il enchaîne ensuite les petits boulots, comme surveillant dans un collège ou intérimaire, avant de décrocher un contrat à durée indéterminée dans l’usine de Blanquefort (Gironde) Ford en 1996.

Elu représentant syndical de la CGT dans l’entreprise, il participe grandement en 2007 à l’action contre la fermeture du site. Licencié de son poste de réparateur de machines-outils chez Ford en 2019, Philippe Poutou se consacre alors plus activement à la politique.

Sa carrière politique

Sa tendance pour la gauche radicale est apparue au lycée avec une revendication d’appartenance à la mouvance anarchiste révolutionnaire. Militant pour Lutte Ouvrière (LO) jusqu’en 1997, il est exclu du parti à cette date pour des divergences politiques en interne.

Il participe à la création du mouvement La Voix des Travailleurs, avant de rejoindre les rangs de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) dans les années 2000. Il se présente sous cette étiquette pour sa première élection, celle des législatives en 2007, où il obtient 2,7% des voix dans la 5e circonscription de Gironde.

En février 2009, la LCR devient le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Sous cette bannière, il se porte candidat pour les élections européennes de 2009 puis pour les élections régionales en 2010, où il glane respectivement 4,88% et 3,4% des suffrages.

Après avoir réuni les signatures requises pour se présenter, il fait le grand saut sur le plan politique en proposant sa candidature lors des élections présidentielles de 2012 et 2017, recueillant successivement 1,15% et 1,09% des voix.

Candidat déclaré pour l’élection présidentielle 2022 avec le soutien du NPA, Poutou peine pourtant à recueillir les 500 signatures d’élus requises. Il totalise au 17 février 199 paraphes alors que la date limite de dépôt des parrainages a été fixé au vendredi 4 mars.

Ses meilleurs punchlines en 2017

En avril 2017, lors du débat présidentiel regroupant les 11 candidats déclarés, Philippe Poutou s'est distingué avec des punchlines acérées, notamment à l’encontre de Marine Le Pen, la tête d’affiche du Rassemblement National, à propos d’une enquête visant son parti pour des emplois fictifs d’assistants parlementaires. «Quand nous on est convoqués par la police par exemple, on n’a pas d’immunité ouvrière, on y va. Vous, vous avez une chance, le système vous protège, tant mieux pour vous», avait-il déclaré sur CNEWS.

Deuxième victime de sa soirée, le candidat des Républicains, François Fillon, dans le viseur de la justice pour des soupçons d’emploi fictif de sa femme comme attachée parlementaire. «Fillon voilà, il est en face de moi. Que des histoires, plus on fouille, plus on sent la corruption, plus on sent la triche. En plus, c’est des bonhommes qui nous expliquent qu’il faut la rigueur, qu’il faut l’austérité, et eux-mêmes ils piquent dans les caisses publiques», a critiqué Philippe Poutou, avant de renchérir. «Fillon il se dit préoccupé par la dette, mais il y pense moins quand il se sert dans les caisses publiques, quand il paye sa famille.»

Enfin, lors du débrief du premier tour de l’élection présidentielle, il s’était également offert une attaque directe à Christian Estrosi, l’ancien député et actuel maire de Nice. «Bon d’abord vous êtes vaches, vous m’avez mis à côté d’Estrosi et vous savez que je suis allergique aux réactionnaires», avait dénoncé le candidat NPA.

Premier mandat à Bordeaux

Après avoir récolté 2,5% des voix lors des élections municipales en 2014, Philippe Poutou a obtenu en 2020 son premier mandat politique comme conseiller municipal de Bordeaux. A la tête de la liste Bordeaux en lutte, rassemblant le NPA, la France Insoumise et des collectifs citoyens, il a recueilli 9,39% des suffrages, faisant gagner trois places de conseillers municipaux à ses colistiers.

«C'est historique à Bordeaux. On a réussi à faire entendre la colère sociale et faire la démonstration que Bordeaux n'est pas qu'une ville bourgeoise», a réagi Philippe Poutou à l’issue de cette échéance électorale.

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