Dans son édito de ce mardi 22 février, Jérôme Béglé, directeur général de la rédaction du Journal du Dimanche, se penche sur la candidature attendue d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle.
Chaque semaine, on nous annonce que l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron est imminente. Et pourtant à 45 jours du premier tour, celle-ci se fait encore attendre…
Officiellement, le président travaillera «jusqu’au dernier quart d’heure» et il est particulièrement occupé, voire préoccupé, par la crise militaro-diplomatique en Ukraine ainsi que par celle du Covid en France. Pourtant, les critiques pleuvent autour de ce faux suspense.
Ne pas entrer dans l’arène, c’est ne pas vouloir être confronté à son bilan raillent déjà les oppositions.
En refusant de se jeter dans la mêlée, le chef de l’état rompt l’égalité entre les candidats, raccourci une campagne électorale déjà brève et escamote les vrais sujets que doivent trancher les électeurs…
Pour l’instant cette tactique de l’évitement s’avère payante, mais elle peut également être perçue par les Français comme une envie de minimiser et de banaliser la seule élection pour laquelle ils se mobilisent et à laquelle ils s’intéressent.
