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Mathématiques : Cédric Villani «préconise de renforcer de deux à quatre heures» le tronc commun au lycée

Cédric Villani, député de l'Essonne, a reçu la médaille Fields en 2010. Cédric Villani, député de l'Essonne, a reçu la médaille Fields en 2010. [Crédit JOEL SAGET / AFP ]

Après le constat formulé par des associations de professeurs sur la chute du niveau en mathématiques et de l’intérêt porté à cette matière depuis la réforme du bac, notamment chez les filles, le député et mathématicien Cédric Villani préconise l’augmentation des cours de maths en tronc commun.

«Je préconise de renforcer de deux heures à quatre heures» les cours de mathématiques dans le tronc commun en classe de Première et de Terminale, a-t-il affirmé ce mercredi sur franceinfo. «Il faut renforcer l'option en particulier le cours de tronc commun. En deux heures, il est impossible de faire tout ce qu'on demande comme sciences», a-t-il ajouté.

Depuis la réforme du bac de 2019, et la disparition des filières S, ES et L, les maths n’ont eu qu’une place très minime dans le tronc commun, à savoir au sein des deux heures obligatoires par semaine d’enseignement scientifique, avec un peu de physique/chimie et de SVT. Pour suivre de véritables cours de maths, il faut choisir cette matière en tant qu’enseignement de spécialité, ce qui offre alors les cours beaucoup plus poussés. C’est pourquoi Cédric Villani souhaite augmenter le nombre d’heures obligatoires en tronc commun, pour que même les élèves qui ne désirent pas poursuivre les mathématiques de haut niveau aient quand même un socle de connaissances plus fort.

Création d'une option intermédiaire

Il suggère également d’étudier «la possibilité d’une option de mathématiques de niveau intermédiaire entre le tronc commun et la spécialité exigeante de première». A travers cette option de niveau «intermédiaire», les lycéens auraient peut-être davantage envie de poursuivre les mathématiques jusqu’au bac.

Autre suggestion portée par le député de l’Essonne, médaille Fields en 2010 : «permettre aux terminales de choisir trois spécialités et non pas seulement deux». Selon la réforme Blanquer, les élèves de premières doivent choisir trois enseignements de spécialité, mais devront en abandonner un en terminale, et n’en conserveront donc que deux pour les épreuves du baccalauréat. «Cela éviterait qu'un certain nombre de lycéens en terminale abandonnent les mathématiques en se disant que ce n'est pas fait pour eux», a affirmé Cédric Villani.

Après l’alerte lancée par les professeurs de maths, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, a annoncé vendredi créer un comité de consultation sur l’enseignement des maths au lycée, pour recenser les «remarques» des professeurs et construire une réponse adaptée à leurs constatations sur le niveau des élèves dans cette matière.

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