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Remise de 18 centimes sur les carburants : comment cela fonctionne-t-il ?

L'invasion russe de l'Ukraine a accéléré la hausse des prix des carburants. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

A partir du 1er avril et pendant quatre mois, une remise à la pompe de 18 centimes par litre est mise en place par le gouvernement pour faire face à l'envolée des prix du carburant.

La remise s'effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés, a détaillé auprès du Parisien le pensionnaire de Matignon.

Si l'Etat «remboursera» ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelés, tout comme les «pétroliers», à faire eux-mêmes «un geste complémentaire». Des «discussions» sur ce point sont en cours, a précisé le chef du gouvernement qui a décelé «des signaux positifs».

«Comment les Français comprendraient qu'ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu'au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices», a-t-il déclaré.

Une mesure à 2 milliards d'euros pour l'Etat

Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d'euros à l'Etat, concerne les ménages comme les entreprises et sera «valable sur tous les carburants», a précisé le Premier ministre.

Les prix de tous les carburants, et notamment du diesel, augmentent en continu depuis plus de deux mois, en France comme dans le reste de l'Europe et ailleurs, en faisant l'un des sujets importants de la campagne électorale, avec l'inflation en général.

La hausse a été causée par une production de pétrole qui n'arrive pas à suivre le rythme de la forte reprise économique mondiale, et qui a été encore accélérée par l'invasion russe de l'Ukraine.

En France, en moyenne, le litre de gazole valait 1,8831 euro la première semaine de mars, mais les prix dépassent aujourd'hui largement 2 euros dans de très nombreuses stations-services.

Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes, ce geste du gouvernement est «juste normal», a-t-il affirmé à l'AFP. Selon lui, «l'Etat engrange actuellement des recettes de TVA qui dépassent le budget prévu».

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