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«Grosse pu...» : la plainte contre un policier qui avait insulté une femme a été classée

La plaignante avait déposé plainte devant l'IGPN concernant ces injures. [DENIS CHARLET / AFP]

Le parquet de Paris a annoncé jeudi 17 mars avoir classé sans suite l'enquête ouverte pour «injures non publiques» visant un policier. Ce dernier était accusé d'avoir traité de «grosse pute» une jeune femme venue déposer plainte pour agression sexuelle.

«La procédure ouverte du chef d'injures non publiques à caractère sexiste a été classée sans suite le 25 février», a précisé le parquet de Paris.

«La procédure a été classée sans suite faute de caractérisation de l'infraction, les propos ayant été tenus sans volonté de les porter à la connaissance de la plaignante», a justifié le ministère public. 

Cette affaire avait suscité de nombreuses critiques, notamment au sein des milieux féministes qui dénoncent régulièrement la mauvaise prise en compte par les forces de l'ordre des victimes de violences sexuelles.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait estimé que ce policier n'avait «plus sa place» au sein de la police nationale. Le préfet de police Didier Lallement avait lui condamné «des propos inadmissibles» et annoncé avoir saisi l'IGPN d'une enquête administrative et avait demandé la suspension du policier à titre conservatoire.

Une plainte déposée

Pour rappel, cette jeune femme de 34 ans était venue déposer une première plainte dans la nuit du 4 au 5 février auprès de policiers du commissariat des 4e et 6e arrondissements de Paris pour «agression sexuelle en état d'ivresse», entraînant ainsi l'ouverture d'une enquête.

Un policier de ce commissariat l'avait rappelée à la mi-journée et lui avait laissé un message vocal sur son répondeur pour lui demander de venir compléter sa plainte. Croyant avoir raccroché, on entend le fonctionnaire plaisanter avec une de ses collègues : «Je la rappellerai de toute façon parce que là, elle doit être en train de cuver !»

Lisant ensuite à haute voix à ses collègues un extrait de la plainte de la jeune femme, ce dernier a alors ajouté : «Elle n'a pas de sens la plainte en fait (...)Ah évidemment, elle refuse la confrontation (...)», dit-il ensuite. Concluant son message par : «C'est vraiment une pute. (...) Putain, elle refuse la confront' en plus la pute. Comme par hasard. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. (...) Putain, grosse pute».

Face à ce message, la plaignante avait également déposé plainte devant l'IGPN concernant ces injures, entraînant l'ouverture de cette seconde enquête le 16 février, désormais classée.

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