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Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam sort du silence et réaffirme avoir «renoncé» à se faire exploser

Salah Abdeslam est brièvement sorti de son silence ce mercredi 30 mars au procès des attentats du 13-Novembre en réaffirmant qu’il avait «renoncé» à se servir de sa ceinture explosive le soir du 13 novembre 2015.

Alors qu’il exerçait son droit de se taire depuis le début de son interrogatoire, Salah Abdeslam a finalement décidé de briser le silence.

«Je n’ai pas été jusqu’au bout, j’ai renoncé à enclencher ma ceinture», a-t-il déclaré. Ce dernier a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’un acte de «lâcheté» mais juste qu'il «ne voulait pas».

Plus tard, Salah Abdeslam a avoué avoir "abandonné la ceinture dans un endroit où elle aurait peu de chances d'être retrouvée ou manipulée». 

Il a confié avoir retiré les piles et le bouton-poussoir pour que personne ne se blesse, et non, comme le sous-entendait l'accusation, pour cacher ses empreintes digitales. 

C'est grâce à une avocate des parties civiles, Maître Claire Josserand-Schmidt, qui est parvenue à le faire sortir de son silence. «Je vais répondre à quelques questions car je vous l'avais promis», a déclaré Salah Abdeslam. 

«J'avais honte de ne pas avoir été jusqu'au bout»

Salah Abdeslam a donc changé de version. Pour rappel, dans un premier temps, il avait dit à ses proches, «ses frères», que sa ceinture n'avait pas fonctionné. 

Un mensonge reconnu et justifié par le seul membre en vie des commandos jihadistes. «J'avais honte de ne pas avoir été jusqu'au bout. J'avais peur du regard des autres». 

Avant l'avocate des parties civiles, le parquet antiterroriste avait aussi listé ses questions, sans obtenir de réponses. Une stratégie plus provocatrice avait même été tentée. 

«Salah Abdeslam se prend pour une vedette», il «aime bien faire du teasing, annoncer qu'il va parler et prendre du plaisir à voir la déception des parties civiles», avait assené Nicolas Le Bris, l'avocat général. 

«On a bien la confirmation avec vous que la lâcheté est bien la marque de fabrique des terroristes», avait tancé le représentant de l'accusation, insistant: «Il n'y a pas une once de courage chez vous».

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