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Île-de-France : pour attirer de nouveaux médecins, l'ARS étend les aides à l'installation

Avec trop peu de médecins généralistes par nombre d'habitants, l'Ile-de-France est considérée comme un désert médical. Avec trop peu de médecins généralistes par nombre d'habitants, la région Ile-de-France est considérée comme un désert médical. [© DENIS CHARLET / AFP]

Alors que la région francilienne doit faire face depuis plusieurs années «à une importante diminution du nombre de médecins généralistes libéraux», l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France vient d'élargir la zone d'intervention prioritaire. Soit, là où les nouveaux médecins pourront bénéficier d'aides pour s'installer.

«Nombreux départs en retraite», «faible installation de nouveaux médecins» et «manque d’attractivité pour les jeunes médecins notamment à cause du coût de l'immobilier»... La région Ile-de-France cumule les handicaps.

Entre 2018 et 2022, la part des territoires déficitaires – aussi appelés «zones d'interventions prioritaires» (ZIP) – a donc fortement augmenté : passant de 37 % de la population concernée à 62 % aujourd'hui. Une proportion représentant quelque 7,6 millions d'habitants, selon l'ARS.

Des aides élargies à toute la région

En parallèle, l'ARS explique que la situation était d'autant plus critique dans les zones qui n’avaient pas été identifiées comme «ZIP» en 2018, «là où les aides étaient donc moindres voire absentes».

Un constat qui a poussé l'institution à élargir la carte des zones dites «sous-denses» (zones rouges et jaunes), pour que 96 % de la population francilienne puisse désormais résider dans un territoire où les nouveaux médecins pourront bénéficier d'aides matérielles ou financières pour s'installer.

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Justement, quelles sont ces aides ? La solution relève de 3 niveaux, selon Pierre Ouanhnon, le directeur adjoint de l'offre de soins à l'ARS Ile-de-France, qui souhaite «inciter les jeunes médecins à s'installer dans la région», «maintenir les plus âgés en activité» et «améliorer leurs conditions d'exercice».

Concrètement, il s'agit d'aides financières, d'un contrat de financement des études à destination des internes par exemple ou encore d'un accompagnement à l'installation dans des structures collectives.

Dans les zones rouges, des «aides supplémentaires» sont proposées, parmi lesquelles «l'aide au secrétariat», «le maintien en activité des médecins» qui aurait dû partir à la retraite ou encore «le soutien complémentaire aux médecins maîtres de stage qui accueillent des internes» dans leur cabinet.

Enfin, un nouveau statut ZIP + a été créé, en particulier pour les zones «rurales ou défavorisées» explique l'ARS, qui entend les «soutenir encore davantage par des incitations financières complémentaires».

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