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Affaire McKinsey : Christophe Castaner dénonce une «opération politique»

Christophe Castaner a réagi à l’affaire McKinsey. [Bertrand GUAY / AFP]

Christophe Castaner a estimé dimanche que la mise en cause par le Sénat du cabinet privé McKinsey, qui a passé de nombreux contrats avec l’État et n'aurait pas payé d'impôts depuis des années, était un «procès d'intention» et une «opération politique».

«C'est un procès d'intention. Quand vous parlez, pour 16,5 millions d'euros pour une année pleine, de McKinsey 477 fois, c'est effectivement une opération politique», a déclaré sur RMC le chef de file des députés de la majorité La République en Marche.

Le Sénat a révélé le 17 mars dernier, dans le cadre d'une commission d'enquête initiée par le petit groupe CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste) à majorité communiste, que les contrats conclus par l’État avec les cabinets de consultants comme McKinsey avaient «plus que doublé» entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

Les sénateurs ont en outre saisi la justice pour «suspicion de faux témoignage» contre un dirigeant de McKinsey qui a affirmé que son cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés (IS) en France, alors que la commission d'enquête a relevé que les entités françaises de McKinsey n'avaient versé aucun impôt sur les sociétés depuis dix ans.

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«La plainte n'a aucune chance de prospérer», a estimé Christophe Castaner.

«Il y a un certain nombre de missions temporaires (pour) lesquelles vous faites appel à des prestataires privés», a défendu le député avant de poursuivre, «c'est vraiment un procès totalement idiot, celui de dire ‘il faudrait que tout soit internalisé’ de la cantine scolaire (...) jusqu'à un certain nombre de mission spécifiques.»

Dimanche dernier, Emmanuel Macron, candidat à sa réélection avait lancé à ceux qui lui reprochent ces nombreux contrats : «S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal». Le président candidat avait estimé notamment que le non-paiement de l'IS par McKinsey s'expliquait par les règles fiscales en vigueur.

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