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Présidentielle 2022 : quelle serait la première mesure de Nathalie Arthaud à l’Elysée ?

Nathalie Arthaud estime que les salariés devraient pouvoir rendre publiques les comptabilités de leur entreprise sans être sanctionnés. [Thomas COEX / AFP]

A quoi ressemblerait le mandat de Nathalie Arthaud, si elle était élue présidente de la République ? En guise d'aperçu, la candidate de Lutte ouvrière peut d'ores et déjà partager ce que serait sa première mesure en tant que cheffe d'Etat : l'abolition du secret des affaires.

Selon Jean-Pierre Mercier, le porte-parole de Nathalie Arthaud, cette décision concernerait «tous les grands groupes du CAC 40» et permettrait notamment de voir comment ils «arrivent à se faire des marges, des bénéfices mirobolants» alors même que nous traversons «une crise économique et sanitaire» à laquelle s'ajoute la guerre en Ukraine.

Il prend l'exemple de Total pour illustrer son propos : selon lui, le conflit sur le sol ukrainien permet au groupe de faire «des profits mirobolants, avec la spéculation sur le cours du pétrole et la spéculation sur le cours du gaz».

En abolissant à la fois «le secret des affaires, le secret industriel et le secret commercial», la candidate de Lutte ouvrière entend ainsi révéler «au grand jour l'ensemble des contrats commerciaux» pour montrer «la manière dont les grands groupes étranglent l'ensemble des petites entreprises», développe Jean-Pierre Mercier.

Pour mener cette mesure à bien, Nathalie Arthaud «appellerait l'ensemble des salariés de toutes ces grandes entreprises à imposer ce droit d'ouvrir les comptabilités», tout en leur assurant d'être protégés s'ils décidaient de rendre ces documents publics.

«Travailler moins et travailler tous»

«Aujourd'hui il y a cette loi qui organise le secret des affaires et menace tout salarié qui divulgue ces contrats ou ces secrets de sanctions extrêmement lourdes», assure le porte-parole. Il évoque alors le scandale lié au groupe Orpéa et ses salariés «obligés de témoigner sous couvert d'anonymat parce qu'ils risquent leur place en dénonçant la maltraitance qu'il peut y avoir dans les Ehpad».

La fin de ces pratiques amènerait les travailleurs «à se poser concrètement la question du contrôle de l'ensemble de ces grandes entreprises», assure Jean-Pierre Mercier. Car, «aujourd'hui, on est dans un système économique qui est écrasé par ces actionnaires, ces milliardaires qui ont un pouvoir phénoménal parce qu'ils possèdent le capital, les banques et les grands moyens industriels».

En exposant le fonctionnement de ces groupes, Nathalie Arthaud est convaincue de pouvoir montrer au grand public qu'il est en réalité possible de trouver l'argent pour «augmenter sans aucun problème les salaires de plusieurs centaines d'euros» ou encore «embaucher les chômeurs pour se répartir le travail» afin de «travailler moins et travailler tous». Avec cette première mesure, «on pourrait y voir plus clair pour défendre les intérêts concrets, matériels de l'ensemble du monde du travail», assure Jean-Pierre Mercier.

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