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Présidentielle 2022 : les 5 enseignements du premier tour

Le scrutin a été marqué par une forte abstention. [Richard Bouhet / AFP]

Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle. Mais au-delà du résultat, plusieurs enseignements sont à tirer de ce premier scrutin.

Un nouveau duel Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Tout comme en 2017, ce sont Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui se qualifient au second tour de l'élection présidentielle. En cinq ans, les deux candidats ont su améliorer leurs résultats. Le président sortant, qui avait obtenu 24,01% des suffrages exprimés au premier tour de 2017, obtient 27,84% ce 10 avril 2022 (selon les dernières estimations OpinionWay pour CNEWS). De son côté, la candidate du Rassemblement national passe de 21,30% des suffrages exprimés à 23,15%.

Un nouveau face à face qui sera l’occasion pour Marine Le Pen de prendre sa revanche. En 2017, sa campagne de l’entre-deux-tour avait été qualifiée de fiasco par certains. La candidate avait cependant réussi à réunir 34% des suffrages au second tour.

Pour le moment de nombreux candidats malheureux ont d’ores et déjà annoncé qu’ils voteraient pour Emmanuel Macron au second tour. C’est le cas de Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (PS), Fabien Roussel (PCF). Valérie Pécresse, de son côté, a annoncé qu’elle voterait pour Emmanuel Macron sans pour autant donner de consigne de vote.

Jean-Luc Mélenchon, troisième homme de la campagne, appelle à ne pas «donner une seule voix à Marine Le Pen», sans pour autant donner de consigne de vote en direction d'Emmanuel Macron. La candidate du RN peut cependant compter sur le soutien d’Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, qui ont tous deux appelés à voter pour elle.

Les partis traditionnels signent leurs pires scores

Pour les partis traditionnels, comme Les Républicains et le Parti socialiste, ce premier tour de la présidentielle 2022 laissera un goût amer. Les deux partis qui autrefois régnaient à tour de rôle sur les scrutins sont réduits à de simples partis minoritaires et signent les scores les plus mauvais de leur histoire à la présidentielle.

Valérie Pécresse, qui était la candidate des Républicains, a obtenu 4,78% des suffrages exprimés, alors qu’Anne Hidalgo, représentante du Parti socialiste, s’effondre à 1,75%. Pour les deux partis ces mauvais scores signifient deux choses : en dessous de la barre des 5% les deux partis ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne et devront se réinventer pour pouvoir rebondir lors des législatives de juin 2022.

Les électeurs de gauche rassemblés derrière Jean-Luc Mélenchon 

S'il n'est pas qualifié pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon réalise sa meilleure performance, avec 21,95% des voix.. En 2012, lors de sa première participation, il avait obtenu 11,1% des voix, et 19,58% des voix en 2017. Cette percée pourrait s'expliquer par un rassemblement des sympathisants de gauche : la moitié des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont déclaré avoir voté «utile», selon un sondage OpinionWay pour CNEWS. Le patron de la France Insoumise (LFI) était en effet le mieux placé dans les sondages face à Emmanuel Macron (LREM) et Marine Le Pen (RN). 

Une très forte abstention au premier tour

Phénomène de plus en plus présent lors des scrutins, l’abstention n’épargne pas l’élection présidentielle. Pour ce premier tour, ils sont 26,31% à avoir fait le choix de s’abstenir. Un taux extrêmement élevé mais inférieur à celui de 2002 qui comptabilisait 28,4% d’abstentionnistes.

Paris semble avoir suivi la tendance de l’abstention et risque de signer un nouveau record. A 17h, le taux de participation était de 52,17% contre 64,51% en 2017, soit plus de 12 points de moins.

Le pouvoir d'achat, priorité des Français 

Sécurité, environnement, immigration... De nombreux thèmes ont été abordés pendant la campagne, mais rien n'a intéressé les Français autant que le pouvoir d'achat. 60% d'entre eux l'ont cité comme un enjeu déterminant dans leur choix de vote, d'après un sondage OpinionWay pour CNEWS. Et les candidats au second tour l'ont bien compris. Alors que les prix de l'énergie flambent, Marine Le Pen propose de baisser de 20% à 5,5% la TVA sur l'essence, le gaz et l'électricité. Emmanuel Macron défend quant à lui le triplement de la prime Macron et la suppression de la redevance télé. 

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