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Présidentielle : comment les anciens présidents ont-ils fêté leurs victoires ?

Les soirées de victoire en 1981, 1995, 2012 et 2017. [GEORGES BENDRIHEM/PIERRE VERDY/FRANCK FIFE/PHILIPPE LOPEZ/AFP]

Ce soir, les Français découvriront le visage de leur nouveau président de la République. Pour l’un des deux finalistes cette soirée sera signe de victoire et donc de célébration. Depuis le début de la Ve République les chefs de l’Etat ont pris l’habitude de fêter leur élection à Paris.

1969 - Georges Pompidou, une sobre victoire

Le 15 juin 1969, Georges Pompidou succède au Général de Gaulle en étant élu président de la République face à Alain Poher. Une victoire qui ne sera pas célébrée en grande pompe le soir même, puisque le nouveau chef de l’Etat décide d’attendre le lendemain pour se déclarer vainqueur de cette élection.

Tombé malade durant sa présidence, Georges Pompidou ne finit pas son mandat et s’éteint le 2 avril 1974.

1974 - Valéry Giscard d’Estaing, une victoire dans son QG parisien

Valéry Giscard d’Estaing est élu le 19 mai 1974. Pour lui pas de grande soirée électorale mais une célébration en comité réduit dans son QG de campagne parisien. Une soirée au cœur de l’hôtel particulier de la rue de la Bienfaisance dans le 8e arrondissement de Paris.

1981 - François Mitterrand, une fête surprise à la Bastille

C’est la première grande soirée de victoire pour une présidentielle. François Mitterrand est élu président de la République le 10 mai 1981. Alors qu’il suit la soirée électorale et le rugby à Château-Chinon à l’hôtel du Vieux Morvan, il apprend sa victoire vers 18h30. Le nouveau président socialiste, n’ayant pas préparé de discours, ne prend la route de Paris que tard dans la soirée.

La victoire de la gauche officiellement proclamée, les socialistes appellent leurs soutiens à se rassembler place de la Bastille. Un lieu hautement symbolique de la Révolution qui permet à François Mitterrand de fêter le retour de la gauche à la tête de l’Etat.

1988 - François Mitterrand, un concert de Renaud place de la République

Pour sa seconde élection, François Mitterrand choisit la place de la République, une nouvelle place très symbolique, au carrefour de très nombreuses avenues parisiennes. Les chanteurs Bernard Lavilliers et Renaud viendront se produire sur scène durant la soirée.

1995 - Jacques Chirac, de la mairie de Paris à la place de la Concorde

Le 7 mai 1995, Jacques Chirac remporte l’élection et permet à la droite de retourner au pouvoir. Encore dans son fief corrézien au moment des résultats, le nouveau président de la République rentre à la capitale en faisant un crochet par la mairie de Paris. Il se rend ensuite place de la Concorde, symbole de la droite forte, pour fêter sa victoire avec ses militants et soutiens.

2002 - Jacques Chirac, le symbole d’une victoire de la droite place de la République

En mai 2002, Jacques Chirac célèbre sa seconde victoire à la présidentielle. Une élection qui l’aura opposé au candidat de l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen. Le président de droite fait le choix de l’unité et fête son élection place de la République, souvent associée à la gauche.

2007 - Nicolas Sarkozy, de la place de la Concorde au Fouquet’s

Nicolas Sarkozy est élu le 6 mai 2007, il prend la suite de Jacques Chirac et choisit tout comme lui en 1995 la place de la Concorde. Une soirée de liesse que le nouveau président terminera au Fouquet’s, signant ainsi la première polémique de son mandat.

2012 - François Hollande, une victoire corrézienne et une fête parisienne

Tout comme Jacques Chirac, François Hollande commence sa soirée de victoire en Corrèze, à Tulle. Une soirée très pluvieuse qui se terminera à Paris, place de la Bastille. Un retour sur la place choisie 31 ans plus tôt par le dernier président socialiste, François Mitterrand.

2017 - Emmanuel Macron, la symbolique de l’esplanade du Louvre

Emmanuel Macron se présente en 2017 comme n’étant un candidat ni de droite, ni de gauche. Il est donc hors de question pour celui qui devient le plus jeune président de choisir des lieux trop symboliques. La Concorde à une connotation de droite et la place de République rappelle trop la gauche.

Emmanuel Macron fait donc le choix du Champ-de-Mars, mais face au refus de la mairie de Paris, l’ancien ministre de François Hollande investit finalement le Louvre qui, au cours de la nuit, se transforme en boîte de nuit à ciel ouvert.

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