Trente-cinq personnes ont été placées en garde à vue, ce mardi 26 avril, après une vaste opération policière organisée au Champ-de-Mars, dans le 7e arrondissement de Paris. Une action menée dans un contexte où riverains et élus locaux dénoncent le sort réservé à ce jardin situé sous la tour Eiffel.
«L'opération de police menée cet après-midi sur le Champ-de-Mars a permis le placement en garde-à-vue de 23 vendeurs à la sauvette» et «de 12 personnes en situation irrégulière» mais aussi la saisie de «5 tuk-tuk ainsi que 200 kg de matériel», a fait savoir la mairie du 7e arrondissement, qui a tenu à remercier les agents de la préfecture de police de Paris pour cette internvention.
Au total, 26 procès-verbaux ont ainsi été dressés ce mardi, dans le cadre de cette vaste opération de lutte contre la délinquance et les arnaques aux touristes. Dans le viseur de la police : des voleurs à la tire, vendeurs à la sauvette, tuk-tuk non homologués et autres joueurs de bonneteau.
#ChampDeMars
L’opération de #Police menée cet après-midi sur le #ChampdeMars a permis le placement en garde à vue de :
23 vendeurs à la Sauvette
12 pers en séjour irrégulier
5 tuk-tuk saisis
26 PV dressés
200kg de matériel saisi
Merci aux agents @prefpolice pic.twitter.com/DdWqpDeEqB— Mairie du 7e Paris (@mairie7) April 26, 2022
Depuis plusieurs semaines, riverains et élus locaux – en premier rang desquels la maire du 7e arrondissement Rachida Dati – déplorent que le Champ-de-Mars «soit livré aux incivilités». «Délaissé, surexploité à des fins événementielles, livré aux incivilités de toutes sortes, ce jardin se dégrade de jour en jour», avait notamment regretté l'édile dans un courrier adressé à la maire de Paris Anne Hidalgo.
Mi-avril déjà, la maire du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati réclamait à la municipalité parisienne que le Champ-de-Mars bénéficie d'«un statut de protection patrimoniale en vue de le sanctuariser». Elle avait également fait part de son souhait de voir le célèbre fermé la nuit «pour des raisons de sécurité évidentes et pour des raisons écologiques».
De son côté, l'association très active des Amis du Champ-de-Mars, soulignait que «depuis le confinement», la délinquance s'était accrue au Champ-de-Mars «avec notamment la présence marquée de caïds du bonneteau», énumérant les «multitudes de baraquements», les «kyrielles de vendeurs à la sauvette» et les «arnaqueurs aux jeux de hasard» et rappelant que le site «est, de fait, le seul grand jardin parisien à rester ouvert la nuit».
