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Législatives 2022 : LREM, MoDem, Horizons... Qui pour composer la majorité présidentielle ?

Richard Ferrand (LREM), Edouard Philippe (Horizons) et François Bayrou (MoDem) placent leurs pions avant les législatives. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

A quelques semaines des élections législatives, Emmanuel Macron passe ses troupes en revue. Entre les alliés historiques et les prises de guerre récentes, il peut compter sur de nombreux soutiens.

Pour son second quinquennat, le président de la République imaginait la création d'un grand parti unique rassemblant tous les courants de la majorité. Mais devant les ambitions de chacun, le projet a dû être abandonné. Emmanuel Macron doit donc composer avec une myriade de mouvements et de micro-partis qui veulent chacun leur part du gâteau. Au cœur des discussions, le partage des investitures cristallise les tensions.

La République en Marche : la machine d'Emmanuel Macron

Créée en 2016 par Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM) est entièrement mise au service du président de la République. Au point que ses détracteurs qualifient parfois le parti de «coquille vide».

Parmi ses cadres, on retrouve tous les fidèles du chef de l'Etat : Stanislas Guérini (délégué général de LREM), Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement), Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture), Richard Ferrand (président de l'Assemblée nationale) ou encore Christophe Castaner (président de groupe à l'Assemblée nationale).

En 2017, LREM s'était démarquée en investissant un grand nombre de candidats issus de la société civile. Après avoir obtenu 306 sièges à l'Assemblée, LREM termine le quinquennat avec 267 députés. Parmi eux, une trentaine ne vont pas se représenter en juin prochain.

MoDem : l'allié historique

En 2017, le MoDem de François Bayrou a fait alliance avec Emmanuel Macron et rejoint les rangs de la majorité présidentielle. Plusieurs membres du parti centriste sont entrés au gouvernement : Marc Fesneau (ministre chargé des Relations avec le Parlement), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires), Geneviève Darrieussecq (Anciens combattants)...

En mai 2020, LREM a perdu la majorité absolue à l'Assemblée suite au départ d'une dizaine de députés. Le groupe MoDem, avec sa cinquantaine d'élus, est depuis un partenaire indispensable de la majorité.

Ephémère ministre de la Justice, François Bayrou reste un allié de poids d'Emmanuel Macron. Selon Le Monde, son parti obtiendrait aux prochaines législatives une centaine d’investitures et la reconduite de tous ses députés sortants.

Agir : les transfuges des Républicains

Présidé par Frank Riester (ministre du Commerce), le parti «Agir, la droite constructive» est fondé en novembre 2017 par d'anciens membres des Républicains. Déçus de la dérive droitière de leur parti, incarnée à l'époque par Laurent Wauquiez, ils veulent apporter leur soutien à Emmanuel Macron tout en restant indépendants.

A l'Assemblée nationale, le groupe «Agir ensemble» compte une vingtaine de députés, dont certains sont passés dans les rangs d'Horizons, le parti d'Edouard Philippe. 

HORIZONS : UN partenaire ENCOMBRANT ?

Fort de sa popularité dans l'opinion, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (ex-LR) a fondé son parti Horizons en octobre 2021. L'objectif : jouer un rôle de pivot dans l'aile droite de la majorité présidentielle et, de façon plus officieuse, préparer une candidature à l'élection présidentielle de 2027.

Les ambitions d'Edouard Philippe créent de nombreuses crispations avec Emmanuel Macron, qui a fait avorter en janvier dernier un projet de fusion entre Agir et Horizons.

Avec sa nouvelle formation, le maire du Havre espère présenter un maximum de candidats aux législatives, y compris dans des circonscriptions dont les députés sortant LREM ou MoDem sont jugés trop faibles. Les négociations avec Emmanuel Macron sont extrêmement tendues.

TERRITOIRES DE PROGRÈS, EN COMMUN : L'AILE GAUCHE DU MACRONISME

Fondé en février 2020, «Territoire de Progrès» est composé de plusieurs ministres macronistes issus de la gauche : Olivier Dussopt (ministre des Comptes publics), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Clément Beaune (Affaires européennes) et Olivier Véran (Santé). Plus écologiste, «En Commun» est le microparti de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili (ex-EELV).

Ces deux formations constituent l'aile gauche de la majorité présidentielle. La plupart de leurs membres ont la double appartenance et sont aussi encartés chez LREM.

Fédération progressiste : les ralliés du PS

Formé en avril dernier à l'initiative du maire de Dijon François Rebsamen, Fédération progressiste regroupe d'anciens élus socialistes qui ont soutenu Emmanuel Macron à l'élection présidentielle.

On retrouve parmi eux l’ex-secrétaire d’Etat Juliette Méadel, l’ancien patron de la métropole lyonnaise David Kimelfeld, le maire d’Alençon Joaquim Pueyo, celui de Dunkerque Patrice Vergriete et de Clichy-sous-Bois Olivier Klein, ainsi que l'ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine. 

«Ce mouvement a vocation à durer et à éventuellement présenter des candidats ici ou là aux législatives, en accord avec Emmanuel Macron», avait déclaré François Rebsamen dans Le Parisien, le 3 avril dernier.

Refondation républicaine : le retour de Jean-Pierre Chevènement

Soutien d'Emmanuel Macron, l'ancien ministre et figure du souverainisme Jean-Pierre Chevènement a lancé son propre mouvement en avril dernier. 

Baptisé «Refondation républicaine», il milite pour «un redressement de la France, appuyé sur la reconquête de l'indépendance en tous domaines et sur la relance du nucléaire». Le parti entend investir une dizaine de candidats aux prochaines élections législatives.

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