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Emmanuel Macron : un premier quinquennat en 5 dates

Emmanuel Macron a fait face à plusieurs «catastrophes» durant les cinq dernières années souvent qualifiées de «hors norme». [CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP]

Alors que le premier quinquennat d’Emmanuel Macron s’achève ce vendredi 13 mai, celui-ci a été marqué par plusieurs événements. De l’affaire Benalla à la guerre en Ukraine en passant par la crise du Covid-19, le chef de l’Etat a dû surmonter plusieurs épreuves au cours de son premier mandat.

Réélu à la tête de l’Etat le 24 avril dernier, Emmanuel Macron a fait face à plusieurs «catastrophes» durant les cinq dernières années, souvent qualifiées de «hors norme» et qui ont changé la France.

18 juillet 2018 : l’affaire Benalla

Un an après son élection, une polémique a directement concerné Emmanuel Macron.

Chargé de mission de sécurité à l’Elysée, Alexandre Benalla est accusé d’avoir usurpé la fonction de policier lors de la manifestation du 1er mai à Paris alors qu’il n’avait aucune raison de participer aux interventions des CRS. Il s’en est pris physiquement aux manifestants et en a interpellé quelques-uns.

Ce qui ressemblait au départ à une bavure policière s’est transformé en une affaire d’Etat, ébranlant le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Alexandre Benalla était en effet très proche du chef de l’Etat. A la suite des révélations, le parquet a ouvert une enquête. Le Parlement s’est ensuite emparé de l’affaire et l’opposition a crié au scandale. Fin 2021, l’homme a été condamné à trois ans de prison dont un ferme avant de faire appel.

Le 17 novembre 2018 : la crise des Gilets jaunes

A la suite de l’augmentation du prix des carburants automobiles issue de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), un mouvement social est né dans la France rurale et périurbaine. Habillés en gilet jaune, des centaines de milliers d’habitants ont décidé d’investir les ronds-points tous les samedis pour crier leur colère.

Plusieurs visages politiques ont apporté leur soutien à ce mouvement dont Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot.

Rapidement, les revendications se sont élargies. Les manifestants ont réclamé l’amélioration du niveau de vie des classes populaires et moyennes, l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne et… la démission d’Emmanuel Macron.

Face à l’ampleur du mouvement, le gouvernement a renoncé à la hausse de la TICPE. De son côté, le chef de l’Etat a également promis de transformer les colères en solutions.

Plusieurs dégradations ont été constatées lors des manifestations, notamment le saccage de l’Arc de Triomphe le 1er décembre 2018 ou encore l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay dans la Haute-Loire le même jour.

14 février 2020 : l’affaire Benjamin Griveaux

Un an et demi après l’affaire Alexandre Benalla, le gouvernement et LREM se sont (re)trouvés dans la tourmente. Aux élections municipales 2020, la majorité a misé sur Benjamin Griveaux, l’ancien porte-parole du gouvernement, pour ravir la mairie de Paris. Mais l’aventure de ce dernier a été courte puisque la diffusion de vidéos à caractère sexuel par un activiste russe nommé Piotr Pavlenski l’a obligé à renoncer. Après ces révélations, le parti présidentiel a décidé de remplacer Benjamin Griveaux par Agnès Buzyn, ministre de la Santé à l’époque, en vain. Le scrutin a vite tourné au fiasco pour LREM.

17 mars 2020 : le Covid-19

Cette date restera dans l’Histoire. Le 24 janvier 2020, le ministère de la Santé a annoncé deux premiers cas de malades, originaires de Chine, atteints par le coronavirus, à Paris et Bordeaux. Ces deux personnes, ayant voyagé récemment en Chine, ont été les premiers cas européens. Un troisième cas a été annoncé le 25 puis un quatrième, touriste chinois âgé, le 28. Plus sévèrement malade, il a été placé en réanimation à Paris. Ce dernier est mort le 15 février des suites du virus. Il s’agit du tout premier décès hors d’Asie.

Le 12 mars, Emmanuel Macron a pris la parole pour la première fois. Ce jour-là, la France comptait plus de 2.800 cas et 61 décès. Lors de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de toutes les crèches, des établissements scolaires et des universités à compter du 16 mars et jusqu’à nouvel ordre. Mais malgré les mesures de protection mises en place par le gouvernement, l’épidémie a continué de se propager.

Quatre jours plus tard, soit le 16 mars 2020, alors qu’on dénombrait 6.378 cas confirmés et 161 décès, Emmanuel Macron a pris, pour la deuxième fois, la parole.

«Dès demain midi, et pour quinze jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits», a annoncé Emmanuel Macron. Il décrétait ainsi un premier confinement pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Le 24 février 2022 : l’invasion russe en Ukraine

A l’heure où la France exerce la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, la guerre fait son apparition en Europe. Le 7 février, Emmanuel Macron s’est déplacé à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. A l’issue d’un tête-à-tête, le président français a déclaré avoir proposé à son homologue russe de «bâtir des garanties concrètes de sécurité» pour tous les Etats impliqués dans la crise ukrainienne. Le 12 février, le président français a annoncé avoir mis en garde Vladimir Poutine contre «une escalade militaire à la frontière ukrainienne» et qu’un dialogue sincère était la seule solution.

Mais la situation n'a fait que se dégrader. Le 20 février, Emmanuel Macron et son homologue russe ont convenu de tout faire pour aboutir un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Deux jours plus tard, le Kremlin a reconnu l’indépendance des régions séparatistes pro-russes. Une décision condamnée par Emmanuel Macron et ce dernier a réclamé des «sanctions européennes ciblées» contre la Russie. Vladimir Poutine est passé à l’acte le 24 février 2022.

Vers 5h du matin, Dmytro Kouleba, ministre ukrainien des affaires étrangères, a annoncé le début d’une «invasion de grande ampleur» par la Russie et des frappes sur plusieurs villes du pays. «De paisibles villes ukrainiennes sont en train d'être attaquées. C'est une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d'agir maintenant», avait-il tweeté. Depuis, Emmanuel Macron ne cesse de jouer les négociateurs pour tenter de mettre fin à cette guerre.

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