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Législatives 2022 : une campagne qui peine à commencer à moins d'une semaine du premier tour

L'abstention pourrait atteindre des records pour le premier tour des élections législatives. [LUDOVIC MARIN / POOL / AFP]

A quelques jours du premier tour des élections législatives, la campagne électorale a débuté doucement depuis la semaine dernière en raison des polémiques qui ont occupé l’espace médiatique français et du désintérêt des Français pour ce scrutin.

La République en Marche peut-elle obtenir la majorité absolue ? Selon un sondage Ifop publié mardi, la majorité présidentielle serait en tête à l’issue des élections législatives avec entre 275 et 310 sièges à l’Assemblée nationale. Pourtant, il faudrait au moins 289 députés LREM pour que le parti bénéficie de la majorité absolue. Ce même sondage a tablé sur 170 à 205 députés pour la coalition de gauche Nupes, sur 25 à 55 députés pour LR et sur 20 à 50 sièges de députés pour le RN.

Mais selon les premières estimations effectuées, c'est le taux d’abstention qui devrait battre un nouveau record, avec 52 ou 53% d’abstention attendue cette année contre 51,7% en 2017. Et ce n'est pas la campagne poussive qui devrait inverser la tendance. 

Des polémiques et une campagne tardive chez LREM

Chef de file de la majorité, Emmanuel Macron a tardé avant d'entamer sa campagne. La faute à deux polémiques successives. La première a touché Damien Abad, accusé de viol par deux femmes malgré sa fraîche nomination au ministère des Solidarités. Le seconde a concerné les débordements aux abords du Stade de France pour la finale de la Ligue des Champions, ayant conduit à un début de  crise diplomatique avec le Royaume-Uni.

En déplacement à Cherbourg mardi sur le thème santé, puis à Marseille jeudi sur la thématique de l’éducation, le chef de l'Etat a également donné une interview à plusieurs médias de la presse régionale ce vendredi. A cette occasion, il a critiqué ses deux adversaires principaux lors de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui présentent selon lui des projets «de désordre et de soumission» envers la Russie.

Stanislas Guérini, le délégué général de LREM, a lui appelé ce lundi à intensifier le combat sur le terrain lors de cette dernière semaine avant le premier tour, qui se déroulera ce dimanche 12 juin. «Nous sommes au combat. Oui peut-être qu’il faut y aller encore plus fort, il faut donner l'enjeu de cette élection législative : une majorité pour pouvoir faire avancer le pays, pour pouvoir agir», a expliqué le ministre de la Transformation et de la Fonction publique sur Franceinfo.

Le RN et la Nupes comme opposants principaux

Pour limiter les effets néfastes de l’abstention sur les résultats de son parti, Marine Le Pen a de son côté invité ses sympathisants à «aller voter» et à «ne pas disperser leurs voix» en votant pour Eric Zemmour (Reconquête), lors d’un message vidéo publié ce dimanche, en compagnie de Jordan Bardella. Lors de son meeting à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) mercredi, la tête d’affiche du RN a milité pour «empêcher Macron de disposer de tous les pouvoirs» et «vaincre la malédiction d'un mode de scrutin injuste, qui maintient en place un système vermoulu».

Chef de file de la Nupes, créée après un accord historique entre les forces de gauche, Jean-Luc Mélenchon a quant à lui galvanisé la foule présente à son meeting mercredi dans le 11e arrondissement de Paris en évoquant des «chances de gagner assez élevées». Le leader de LFI a confirmé ce dimanche sur LCI que des discussions étaient en cours avec les représentants du PS, du PCF et d’EELV pour la formation d’un éventuel gouvernement.

Tous les acteurs du monde politique concernés par les élections législatives auront jusqu’au vendredi 10 juin, à 23h59, pour communiquer et diffuser leurs idées avant d’observer une période de réserve traditionnelle ce week-end.

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