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Jean-Michel Blanquer aspergé de chantilly : les deux professeurs s'expliquent dans une vidéo

Jean-Michel Blanquer faisait campagne sur le marché de Montargis lorsqu'il a été aspergé de crème chantilly. [GUILLAUME SOUVANT / AFP]

Samedi 4 juin, deux enseignants ont jeté de la crème chantilly au visage de Jean-Michel Blanquer, à Montargis. Revenant sur les faits dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, ils dénoncent une Education nationale «en chute libre».

Sur Twitter, ils sont les «ProfsChantillyonneurs». Ces deux enseignants âgés de 51 et 57 ans ont reconnu avoir jeté de la crème chantilly au visage de Jean-Michel Blanquer. Samedi 4 juin, l'ancien ministre de l'Education nationale, en campagne pour les législatives, déambulait sur le marché de Montargis (Loiret) lorsqu'il a été aspergé. Il a déposé plainte.

Le compte Twitter des «ProfsChantillyonneurs» a été créé au lendemain des faits. Christophe et Olivier, les deux professeurs de technologie et d'arts plastiques en collège REP, l'ont notamment utilisé pour publier une vidéo. Intitulée «Blanquer mousse-Montargis-Chantilly gate», la séquence revient sur leur geste qui, selon eux, n'était pas prémédité.

Accusés d'avoir été violents envers Jean-Michel Blanquer, ils dénoncent la violence à laquelle ils disent être eux-mêmes confrontés au quotidien, au sein de l'institution scolaire. «La violence, c'est 12% d'élèves qui arrivent en 6ème et qui ne sont pas capables de lire ou de comprendre un texte. Combien sortent du système scolaire humiliés, méprisés, et sans solution d'avenir ?», interrogent-ils.

«La violence ce sont les agressions physiques et les insultes au quotidien», poursuivent les deux hommes, c'est «le manque d'adultes pour protéger nos enfants, les éduquer, les aider : pas d'infirmières, pas de psychologues, pas de surveillants en nombre suffisant. La violence c'est de mépriser les enfants et les parents en embauchant des gens non formés en 30 minutes».

Le bilan du ministre critiqué

Evoquant une Education nationale «en chute libre», Christophe et Olivier dénoncent le point d'indice «gelé depuis des années» et le pouvoir d'achat «en berne». Mais «M. Blanquer a lui son parachute pour les législatives à Montargis», critiquent les enseignants, qui désapprouvent la candidature de l'ancien ministre dans leur circonscription mais aussi son bilan au ministère.

Les deux quinquagénaires doivent comparaître le 4 juillet prochain à 9h, au tribunal judiciaire de Montargis, pour une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ou plaider-coupable. Ils devront répondre de «violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail», délit pour lequel la peine encourue est de trois ans d'emprisonnement.

En attendant, les deux professeurs ont promis une autre vidéo à venir. Celle-ci sera consacrée à «leurs conditions d'arrestation et leurs huit heures de garde à vue».

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