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Aéroport de Roissy-CDG : un quart des vols annulés ce jeudi matin en raison d'une grève

Un quart des vols ont été annulés ce jeudi matin.[Thomas COEX / AFP]

Près d'un quart des vols prévus en partance de l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle ont été annulés ce jeudi 9 juin, en prévention d'une grève des personnels de l'aéroport qui réclament une revalorisation salariale.

Plusieurs dizaines de vols ont été annulés au départ de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle ce matin, «en raison d'un mouvement de grève des personnels de l'aéroport qui demandent des hausses de salaire», a indiqué le groupe Aéroports de Paris (ADP) la veille.

Une réduction des vols jusqu'à 14h

Par manque de personnel, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a en effet demandé aux compagnies aériennes de réduire leur nombre de vols entre 7h et 14h ce jeudi matin, pour éviter d'avoir à gérer en effectif limité d'énormes flux de voyageurs.

«Des changements d'horaire sur des vols long-courriers» sont également prévus, a fait savoir Air France mercredi, principale compagnie opérant sur le hub de Paris-Charles-de-Gaulle, en précisant que «les clients concernés seront contactés directement».

La compagnie aavait ainsi prévu d'annuler 85 vols court et moyen-courriers jeudi pour répondre aux exigences de la DGAC. Sur un total d'environ une centaine de vols annulés en tout.

Et pour ceux qui auront quand même leur vol maintenu, Paris Aéroport les invite à prendre 3 heures de marge, avant le départ d'un vol international et 2 heures pour les autres. «Des temps d’attente rallongés étant à prévoir aux contrôles», a prévenu le groupe.

«Tout augmente, sauf nos rémunérations»

L'ensemble des syndicats de l'aéroport de Roissy (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) appellent en effet tous les salariés de la plateforme à se mobiliser pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros «sans condition, pour toutes et tous».

«Malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n'est pas rémunéré à sa juste valeur», s'indignent les syndicats dans un tract commun. «Tout augmente, sauf nos rémunérations», dénoncent-ils.

De plus, le secteur affiche de grosses difficultés pour recruter. Le PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, a récemment fait savoir qu'il manquait jusqu'à 4.500 personnes pour faire face à la demande. Au risque de voir compromis les grands départs des vacances d'été.

Il y a un an déjà, en juillet 2021, les salariés de l'aéroport parisien avaient manifesté leur refus du plan de baisse des rémunérations. Environ 200 manifestants avaient défilé, bloquant très brièvement le trafic routier sur une voie d'accès à l'aéroport, mais sans perturber les vols au départ et à l'arrivée de Roissy.

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