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Paris : un campement de près de 380 migrants évacué près de la porte de Pantin

Photo de la dernière évacuation d'un campement de fortune en mai où vivaient jusqu'à 500 migrants. Photo de la dernière évacuation d'un campement de fortune en mai où vivaient jusqu'à 500 migrants. [© JULIEN DE ROSA / AFP]

Un campement de près de 380 migrants a été évacué par les forces de l'ordre ce mercredi matin. Des personnes exilées – demandeuses d'asile ou dublinées – qui s'étaient installées en contrebas du périphérique au niveau de la porte de Pantin.

Les chiffres varient sur leur nombre. Un camp de fortune où vivaient entre 360 et 380 migrants dans des conditions sanitaires déplorables a été évacué ce mercredi matin, pour permettre la «mise à l'abri» de ces personnes exilées, obligées de vivre à la rue.

L'hébergement d'urgence ou la rue

«A peine arrivées aux centres d'hébergement, certaines d'entre elles sont déjà remises à la rue», déplorait de son côté l'association Utopia 56, qui intervient sur le terrain depuis plusieurs années dans la capitale pour aider ces populations exilées.

Le 11 mai dernier, un autre campement d'environ 500 migrants avait déjà été évacué à Pantin (93), et selon les associations, beaucoup de ceux qui avaient été évacués alors faisaient justement partie de ceux à nouveau évacués aujourd'hui. La preuve, selon elles, que ces derniers ne sont pas pris en charge. Ou en tout cas, pas assez longtemps.

Ces personnes vont être «accueillies en centre d'hébergement» pour y «bénéficier d'une évaluation de leur situation administrative, d'un accompagnement social, sanitaire et administratif avant d’être réorientées vers des hébergements adaptés à leur situation en Ile-de-France», a pourtant fait savoir la préfecture de Paris et d'Ile-de-France.

«On est toujours dans le même cycle»

«On est toujours dans le même cycle», estime quant à lui François Dagnaud, le maire du 19e arrondissement, qui assure que la prise en charge des migrants qui arrivent à Paris finit «bon an mal an» par avoir lieu mais sans «jamais réussir à faire en sorte que ça ne passe pas par la rue».

Dans ce square situé en contrebas du périphérique, l'élu socialiste témoigne avoir «vu arriver il y a deux semaines les premières tentes sur ce terrain», habité principalement d'après ses dires par des «hommes isolés afghans et originaires de la corne de l'Afrique, demandeurs d'asile pour la plupart».

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