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Droit à l'avortement : «le respect à l'IVG» bientôt inscrit dans la constitution française ?

[Thomas COEX / AFP]

La cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé a annoncé samedi le dépôt d'une proposition de loi pour inscrire «le respect de l'IVG dans notre Constitution», après la décision historique de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer ce droit.

En réaction à la situation aux Etats-Unis. Aurore Bergé, cheffe de fille du groupe LREM à l'Assemblée nationale a annoncé ce samedi le dépôt d'une proposition de loi pour inscrire «le respect de l'IVG» dans la Constitution française. 

Au-delà des Etats-Unis, cette décision est «catastrophique pour les femmes dans le monde: vous avez une femme qui meurt toutes les 9 minutes parce qu'un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée», a souligné sur France Inter la nouvelle présidente du groupe majoritaire à l'Assemblée.

«Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu'on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister. C'est la raison pour laquelle, dès aujourd'hui, avec mon groupe nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l'IVG dans notre Constitution», a ajouté l'élue des Yvelines.

Elle avait notamment vivement défendu l'allongement en France du délai légal de l'IVG, voté à la fin de la précédente législature.

«c'est une garantie qu'on doit donner aux femmes»

Vers une remise en cause en France? «Malheureusement, rien n'est impossible et les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles et qui sont régulièrement remis en cause», a répondu Aurore Bergé.

Pointant les nouveaux députés RN, «des opposants farouches à l'accès des femmes à l'IVG», elle a jugé qu'il ne fallait «prendre aucun risque en la matière et donc sécuriser (le droit à l'IVG) en l'inscrivant dans le marbre de notre Constitution». Le FN (devenu RN) a été pendant longtemps radicalement anti-avortement.

En 2011, Marine Le Pen avait redit son souhait de dérembourser l'IVG, puis prôné le statu quo sur le sujet, en se présentant comme la première défenseure des droits des femmes.

La patronne des députés LREM a insisté: «On ne change pas la Constitution comme on change la loi» donc «c'est une garantie qu'on doit donner aux femmes». Elle estime que la mesure sera «largement partagée sur les bancs de l'Assemblée nationale et du Sénat».

Sa proposition de loi, transmise à l'AFP, stipule que «nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse».

Vendredi soir, la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot avait annoncé aussi qu'elle proposerait dès lundi à l'alliance de gauche Nupes «de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution» française.

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