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La Défense : à l'aune du réchauffement climatique, le célèbre quartier d'affaires francilien se transforme

Le parc de 5 hectares sera livré «par séquences» entre 2024 et 2030. Le parc de 5 hectares sera livré «par séquences» entre 2024 et 2030.[© Michel Desvignes/ Paris La Défense]

La Défense se transforme et ambitionne de devenir le premier quartier d'affaires au monde «post carbone» d'ici à 2030. Pour ce faire, l'établissement public Paris La Défense a présenté ce mardi 28 juin son projet de créer «un parc urbain de 5 hectares», dont l'objectif serait de «diviser par deux» les émissions de gaz à effet de serre des immeubles du quartier.

«Le parc redonne sa place au végétal» et souhaite devenir «le premier quartier d’affaires post-carbone de dimension mondiale», a ainsi communiqué Paris La Défense ce mardi, avec son président à sa tête, qui n'est autre que le président des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi.

60 % de l'esplanade végétalisée à terme

Aujourd'hui, seuls 35 % de l'espace piétonnier du quartier d'affaires, long de 600 m, est végétalisé. Avec ce projet conçu par l'architecte-paysagiste Michel Desvigne, l'objectif est de porter cette part à 60 % de l'esplanade, selon le directeur général de Paris La Défense, Pierre-Yves Guice.

«L'idée est de garder la cohérence du projet d'origine de Dan Kiley imaginé en 1972 en ajoutant des strates de végétalisation pour en faire un vaste parc sur dalle», a indiqué le paysagiste lors de la conférence de presse de présentation.

«On veut révéler un jardin totalement méconnu de la région parisienne, qui reste fidèle à Dan Kiley et aux jardins classiques à la française», a-t-il ajouté, qui a expliqué ne pas s'être «orienté vers une forêt urbaine» avec de grands arbres pour ne «pas occulter l'espace et tout le bâti» du célèbre quartier d'affaires de la région parisienne.

Pour le président LR du département des Hauts-de-Seine qui finance le projet, Georges Siffredi, «le parvis minéral va connaître un changement radical» car cette «dalle de béton laissera alors la place à des îlots de fraîcheur».

Pour rappel, l'esplanade a été bâtie sur des ouvrages du RER A, la ligne 1 du métro et l'autoroute A14, entre les bassins Agam (au centre de l'esplanade) et Takis (en bas). Pour s'intégrer dans ce paysage, et au milieu de 450 platanes plantés il y a cinquante ans, des «strates intermédiaires» seront donc créées avec des arbres de mi-hauteurs, des grands parterres de plantes, une pelouse, des arbustes ou des haies.

A terme, ce jardin de 5 hectares – contre 7 initialement prévus – se trouvera dans l'axe historique tracé par le jardinier de Louis XIV, André Le Nôtre, avec les deux autres jardins emblématiques des Tuileries et des Champs-Elysées.

Un projet qui devra voir le jour à partir de 2024, et sera ensuite livré «par séquences» jusqu'en 2030. Qualifié d'«historique» par Pierre-Yves Guice, ce parc va, selon lui, «considérablement changer le quotidien» des 180.000 salariés et 42.000 habitants qui fréquentent La Défense chaque jour.

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