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«Il y a des comportements que l’on n’a pas envie de voir» : Elisabeth Borne sort du silence sur Damien Abad

La Première ministre Élisabeth Borne est revenue sur l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Après plusieurs semaines de silence, Elisabeth Borne s’est enfin exprimée sur l’affaire Damien Abad, accusé de viol par trois femmes, à l'occasion d'une interview accordée au magazine Elle à paraître mercredi.

Elisabeth Borne brise le silence. À l’heure où l’Élysée vient d’officialiser les noms des ministres du deuxième de son deuxième gouvernement, la Première ministre est revenue sur l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, celle de Damien Abad, qui a quitté le gouvernement, sur fond d'accusations de viol. 

Dans un entretien accordé au magazine Elle, Elisabeth Borne a ainsi tracé des perspectives retraçant les cas de violences faites aux femmes reprochées aux ministres et députés, le tout sans toutefois évoquer nommément l’ex-ministre des Solidarités.

La locataire de Matignon a estimé que les hommes politiques doivent être exemplaires et sans reproches. «Je pense que l’on n’attend pas simplement des hommes politiques ou des responsables qu’ils ne soient pas pénalement répréhensibles», a-t-elle dit.

«On attend d’eux qu’ils soient exemplaires. Il faut que chacun prenne conscience que le monde a changé, et heureusement. Y compris dans le champ de ce qui n’est pas pénalement répréhensible, il y a des comportements que l’on n’a pas envie de voir», a-t-elle ajouté.

La Première ministre a également insisté sur le fait que «la justice doit pouvoir se prononcer et ne pas en rester à des témoignages anonymes par voie de presse». Toutefois, Élisabeth Borne a estimé que «certain nombre de témoignages méritent d’être pris en compte», une «nuance qui bouleverse tout» souligne-t-elle dans l’hebdomadaire dont le dernier numéro est attendu ce mercredi.

«Des calomnies ignobles» selon l’ex-ministre

Damien Abad a quitté ses fonctions au sein du gouvernement, ce lundi 4 juillet, laissant sa place à Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

Lors de la passation des pouvoirs, l’ex-ministre des Solidarités est revenu sur les accusations qui lui sont reprochées.

«Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement», a-t-il réagi au moment de quitter le ministère de la Santé.

Yoann Usaï, journaliste politique à CNEWS, a également fait savoir que la Première ministre «faisait pression» depuis plusieurs semaines sur Emmanuel Macron pour obtenir le départ de Damien Abad.

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