Des débuts chaotiques. Deezer, plate-forme française de streaming musical, est entré à la Bourse de Paris ce mardi 5 juillet. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu.
Un prix revu drastiquement à la baisse. Le titre avait fixé son cours d'ouverture à 8,50 euros. Peu avant 11h, l'action s'échangeait finalement à 5,52 euros, soit une chute de 35 % en à peine deux heures.
A première vue, on pourrait penser que Deezer n'a pas la cote. Mais la plate-forme arrive surtout dans une période «où les capitalisations se rationalisent», a expliqué à l'AFP Pierre Michaud, gestionnaire de portefeuille chez Monocle. Il est donc normal que le titre subisse «une décote» et rattrape les pertes des derniers mois d'un seul coup.
D'ailleurs, Deezer n'est pas la seule entreprise touchée : «la capitalisation boursière de Spotify a été découpée par trois en un an et demi», indique Pierre Michaud. Jeronimo Folgueira, patron de Deezer, estime donc qu'il s'agit d'un «bon moment» pour «devenir une société cotée». La société est selon lui en «bien meilleur état» qu'en 2015, où elle avait déjà tenté une entrée en Bourse, sans succès.
Deezer derrière Spotify
Avec son entrée en Bourse, Deezer espère encore accélérer sa croissance. La plateforme française est pour l'instant loin derrière Spotify, leader mondial du marché du streaming musical.
Spotify concentre en effet 31 % des parts du marché mondial, contre 15 % pour Apple Music, 13 % pour Amazon Music et seulement 2 % pour Deezer, selon une étude MIDiA. Pourtant en France, un tiers des abonnés à une plate-forme de streaming musical sont des utilisateurs de Deezer.
Pour gagner en influence, Deezer continue de miser sur sa musique, contrairement à Spotify qui multiplie les lancements de podcasts et Amazon qui se concentre sur les livres audio.
