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Grève SNCF : que réclament les cheminots ?

Aujourd'hui, les prévisions font état d'un TGV sur quatre et trois TER sur cinq annulés. [Geoffroy Van der Hasselt / AFP]

Le trafic ferroviaire est perturbé ce mercredi 6 juillet, en raison d'une grève des agents de la SNCF. Ils exigent que leur rémunération soit revalorisée.

La journée s'annonce mouvementée pour les usagers de la SNCF. Ce mercredi 6 juillet, les agents de l'entreprise ferroviaire sont en grève et le trafic devrait être très perturbé, au moment des premiers départs en vacances. Aujourd'hui, les prévisions font état d'un TGV sur quatre et trois TER sur cinq annulés.

Les grévistes ont répondu à l'appel des quatre syndicats représentatifs de la SNCF : CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT. Déposé mardi 5 juillet à 19h, le préavis de grève court jusqu'à jeudi 8h et mentionne plusieurs revendications. Les agents réclament d'abord «des mesures de rattrapage salarial de l'inflation et un report systématique de la hausse du SMIC sur l'ensemble de la grille».

Ils exigent aussi «une augmentation générale des salaires», associée à «la revalorisation des primes de travail» et une hausse «de l'ensemble des allocations, gratifications et indemnités». Un «rendez-vous salarial avant l'été et ensuite avant la fin de l'année» est enfin demandé.

A la fin du mois de juin, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, avait pourtant estimé que les départs en vacances n'étaient «pas menacés» malgré cet appel à la mobilisation. Il avait alors assuré que la rémunération des cheminots serait augmentée.

«La direction doit passer à la caisse»

Mais, pour les principaux intéressés, la revalorisation tarde à venir. Les syndicats rappellent ainsi que les salaires n'ont pas connu de hausse depuis 2014 à la SNCF. «La direction doit passer à la caisse», exige SUD-Rail sur l'un de ses tracts, «il n'est pas admissible de devoir choisir entre manger, payer son logement, sa facture d'électricité [...], compter chaque euro et être en galère largement avant la fin du mois».

Ces derniers mois, les mouvements sociaux se sont multipliés au sein de l'entreprise ferroviaire, en Nouvelle-Aquitaine, dans le Grand Est mais aussi en Ile-de-France. La fin de l'embauche au statut très protecteur de cheminot depuis janvier 2020 avait déjà suscité quelques crispations et les centrales pointent également un manque de personnel.

Les grévistes ont donc décidé de se faire entendre au moment clé des premiers départs en vacances, notamment alors que le rail s'apprête, selon les chiffres de la SNCF, à vivre un été record. Dans l'espoir de rétablir le dialogue, la direction de l'entreprise et les syndicats doivent se réunir aujourd'hui, lors d'une table ronde.

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