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Incendies en France : Ardèche, Hérault, Finistère... le mois de juillet secoué par plusieurs départs de feux volontaires

Ce jeudi 28 juillet, un homme a avoué être à l’origine des départs de feu survenus en Ardèche la veille. [Sylvain THOMAS / AFP]

Le mois de juillet a été secoué par une série d’incendies de grande ampleur. Si les feux survenus en Gironde sont d’ordre naturel, la piste criminelle a rapidement été envisagée, voire avérée, pour au moins trois autres incendies, provoqués dans le Finistère, en Ardèche, et dans l’Hérault.

Une succession troublante. Le 12 juillet dernier, deux incendies se sont déclenchés en Gironde à La Teste-de-Buch, à proximité de la dune du Pilat (Landes) et le second à Landiras, une commune située au sud de Bordeaux. Provoqué par la sécheresse inédite du mois de juillet 2022, le feu a fini par être maîtrisé par les pompiers.

Cinq jours plus tard, le lundi 18 juillet, un autre incendie est survenu à Braspart (Finistère), dans les Monts d'Arrée. Cet incendie en avait précédé un autre, apparu, lui, dans l’Hérault jeudi 21 juillet, puis d’un suivant, en Ardèche, mercredi 27 juillet.

Si cette série d'incendies avait, elle aussi, d’abord été associée à la sécheresse inhérente au réchauffement climatique, à l’instar des feux girondais, c’est finalement la piste d'origine volontaire sur laquelle se sont penchés les autorités des trois départements respectifs.

Ardèche : un homme reconnaît les faits

Il pourrait bien être le dernier incendie de l'été à avoir été élucidé. Ce jeudi 28 juillet, un homme a avoué être à l’origine des départs de feu survenus en Ardèche la veille. Cet aveu a fait suite à un placement en garde-à-vue.

Face aux nombreux témoignages de riverains ayant aperçu son 4X4 Ford de couleur sombre à proximité des départs de feu, le suspect, âgé de 44 ans, a ainsi reconnu les faits, pendant lesquels il était très fortement alcoolisé.

Hérault : UN POMPIER PYROMANE admet plusieurs départs de feu

Avant la catastrophe en Ardèche, trois communes de l’Hérault avaient elle aussi été touchées par un incendie survenu jeudi 21 juillet. Ici encore, les enquêteurs ont rapidement privilégié la piste criminelle.

Un sapeur-pompier volontaire de 37 ans, interpellé et placé en garde à vue mercredi 27, a reconnu avoir provoqué plusieurs incendies ces trois dernières années autour de Saint-Jean-de-la-Blaquière, ville où il réside. Auprès des enquêteurs, il a notamment expliqué avoir agi pour ressentir de «l'adrénaline» et obtenir de la «reconnaissance sociale», selon ce qu'a indiqué le procureur de la République de Montpellier dans un communiqué publié ce jeudi. Sa garde à vue a été prolongée et il va être présenté à un juge dans la journée.

Surtout, l'homme, qui exerce la profession de sapeur-forestier depuis vingt ans, a reconnu avoir déclenché des feux le 26 mai dernier à Saint-Privat ainsi que les 21 et 26 juillet au soir à Saint-Jean-de-la-Blaquière. Son véhicule avait en effet été repéré sur les lieux de plusieurs départs de feux ces deux dernières dates. Il n'est en revanche pas mis en cause dans l'important incendie qui s'est propagé dans le secteur de Gignac le 26 juillet et qui a été «fixé» le lendemain.

Si les investigations se poursuivent, le parquet a toutefois d'ores et déjà indiqué qu'il demanderait son placement en détention provisoire et l'ouverture d'une information judiciaire pour «destructions de forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel». Des faits passibles d'une peine de quinze ans de réclusion criminelle et de 150.000 euros d'amende.

Finistère : UNE enquête ouverte POUR «INCENDIE VOLONTAIRE»

C’est le parquet du Finistère qui avait ouvert le bal en déclarant officiellement l’ouverture d’une enquête criminelle, dans un communiqué de presse daté du lundi 25 juillet : «L’expert qui a procédé à l’examen du site de Brasparts conclut au caractère volontaire de l’incendie», avait annoncé Carine Halley, procureure de la République de Quimper, dans le document dévoilé par l’AFP.

Au lendemain de cette première annonce, le département du Finistère avait révélé le dépôt imminent d’une plainte : «Le département portera plainte au nom du Finistère, puisque ces incendies seraient d’origine criminelle. Et il se portera partie civile», a déclaré le président du conseil départemental du Finistère mardi 26 juillet. Si l’enquête suit son cours, aucune arrestation n’a encore été annoncée.

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