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Tariq Ramadan : menacé d’un procès aux assises pour viols, l'islamologue demande la suspension de l’instruction

Les avocats de Tariq Ramadan ont contesté la légalité des expertises par une requête en nullité qui n'a pas encore été examinée.[Thomas SAMSON / AFP]

Alors que le parquet de Paris a requis un procès aux assises pour viols, contre l’islamologue suisse Tariq Ramadan, ce vendredi, ses avocats ont déposé un recours afin de suspendre cette décision.

Une affaire qui dure. Soupçonné d’avoir violé quatre femmes entre 2009 et 2016, le parquet de Paris a requis un procès aux assises pour l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, le 12 juillet dernier. Ce vendredi, les avocats de ce dernier ont demandé la suspension de la décision des juges de renvoyer leur client aux assises, «tant que la validité des expertises psychologiques sur l’emprise de M. Ramadan sur quatre plaignantes n’aura pas été examinée».

Selon le parquet, leurs réquisitions étaient motivées par le fait que «les victimes se trouvaient sous l’emprise de Tariq Ramadan au regard de l’admiration voire de la vénération qu’il exerçait sur elles».

Des expertises contestées 

Toutefois, les avocats de l’islamologue suisse, ont estimé que le réquisitoire définitif du parquet s’appuie «en grande partie sur les expertises psychologiques et psychiatriques concluant à l’emprise qu’il aurait eue sur les plaignantes». Des expertises dont la «légalité a été contestée» par les défenseurs de Tariq Ramadan.

«En renommant l’expert qui avait fraudé et provoqué l’annulation d’une première expertise, en lui adjoignant un second expert qui n’a plus l’âge légal pour exercer, les juges se doutaient bien que l’on exercerait des voies de droit», a ainsi justifié l’un des avocat de l’islamologue, Me Philippe Ohayon, avant d’estimer que les juges «tentent de passer en force».

Les avocats de Tariq Ramadan ont ainsi déposé une requête en suspension auprès du président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, pour que les juges d'instruction ne puissent pas rendre leur ordonnance finale tant que la requête en nullité n'aura pas été examinée. La décision du président ne sera susceptible d'aucun recours.

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