Face à l’explosion des prix des aliments et de l’énergie, les prix des repas dans les cantines scolaires pourraient connaître entre 5% et 10% d’augmentation à la rentrée, selon l’Association des Maires de France.
Invité dans la matinale de CNEWS, Philippe Laurent, vice-président de l’Association des Maires de France (AMF) et maire de Sceaux a aussi indiqué que le coût du personnel de service dans les cantines allait également grimper.
«Nos prestataires de services nous ont fait savoir que si les marchés n’étaient pas revus à la hausse, ils ne pourraient plus continuer à servir les repas. Il y a une forme de négociation en cours qui fait que l’augmentation demandée est de l’ordre de 7 ou 8%», a expliqué Philippe Laurent. L’augmentation des prix ne sera par ailleurs pas toujours constatée dès le mois de septembre, mais pourrait aussi n’arriver qu’en janvier.
Diminuer les portions à la cantine ?
Les prestataires extérieurs qui gèrent la distribution des repas dans les cantines ont également du mal à recruter en raison du manque d'attractivité de ces métiers de service, dans un contexte de crise économique.
L'augmentation des prix des repas ne sera toutefois pas nécessairement effective dans toutes les communes, chacune devant choisir si l’augmentation du coût des aliments et des services devra se répercuter sur les familles ou ailleurs. «Un choix politique», a souligné Philippe Laurent.
Une des solutions apportées par certaines sociétés de service de restaurant pour alléger la facture est de diminuer les portions de nourriture lors des repas. «Je pense que la plupart des maires refuseront cela. Le repas qui est pris à l’école est souvent le seul repas de la journée pour les enfants défavorisés», a rappelé Philippe Laurent, qui a toutefois souligné que la lutte contre le gaspillage alimentaire constituait toujours l’un des axes de travail majeurs dans les cantines.
