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Transports : qu'est-ce que «l'autosolisme», pratiqué par 85 % des Français ?

L'autosolisme est un problème pour la circulation dans les agglomérations. [JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Une étude sur l’utilisation de la voiture a été diffusée par Vinci Autoroutes ce mardi, mettant en avant la pratique de l’«autosolisme». De quoi est-il question ?

Le gestionnaire d’autoroutes Vinci a dévoilé ce mardi dans une étude que 85% des automobilistes français pratiquaient l’«autosolisme». Qu’est-ce que cela signifie ?

La définition de l’autosolisme est plutôt simple. Ce néologisme se rapporte au fait d'utiliser sa voiture en étant tout seul dans l’habitacle. Aucun passager, que ce soit sur le siège avant ou ceux de derrière, n'étant présent.

Cette pratique, à l’heure de la chasse aux émissions de particules, et donc à l’utilisation de la voiture, est pointée du doigt. En plus de la pollution, l’encombrement des centres-villes et les bouchons en périphérie des centres urbains sont décrits comme des conséquences de cette utilisation solitaire de la voiture.

Un problème dans les villes

Le baromètre de Vinci, qui porte sur l’analyse via caméra d’un million de véhicules, de 7h à 10h sur les autoroutes du réseau, a donc montré que 85% d’entre eux ne transportent que leur conducteur. Le chiffre monte même à 98,6% sur l’A11, près de Nantes, ou autour de 88% à proximité de Tours, Toulouse ou Montpellier. Il indique également que l’autosolisme est moins pratiqué le week-end et lorsque le trajet est long.

Un résultat qui confirme une étude de l’INSEE, datée de 2017, qui montrait que près de 50% des usagers utilisent leur voiture pour un trajet de moins d’un kilomètre, 56% pour un trajet de un à deux kilomètres et 63% pour un trajet de deux à trois kilomètres. Des déplacements effectués dans la plupart des cas tout seul, le plus souvent pour se rendre au travail ou faire des courses.

Le défi est donc de développer les autres moyens de déplacements. Pour les trajets courts, la marche à pied, le vélo ou les transports en commun peuvent être une solution. Pour ceux plus longs, le covoiturage est de plus en plus mis en avant. «Nous sommes convaincus que les mobilités partagées peuvent être utilisées dans les déplacements domicile-travail : c’est à tous les acteurs de la mobilité, opérateurs, communautés, Etat, associations de voyageurs, de se concerter et d’apporter des solutions concrètes», a ainsi avancé Amélia Rung, directrice du développement chez Vinci Autoroutes.

Des voies réservées aux covoitureurs commencent ainsi à être mises en place autour de certaines métropoles.

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