En direct
A suivre

Services publics et économies d’énergie : fermetures, horaires aménagés… A quoi s’attendre cet hiver ?

Certains services publics pourraient voir leur fonctionnement modifié avec les mesures de sobriété énergétique pour cet hiver. [DENIS CHARLET / AFP]

Face à la crise énergétique et au besoin de «sobriété» pour éviter une situation catastrophique cet hiver, des mesures seront demandées, ou imposées, aux entreprises et administrations. A quoi faut-il s’attendre concernant les services publics ?

La crise énergétique qui touche la France devrait s’amplifier cet hiver, notamment si celui-ci est particulièrement rigoureux. Dès lors, le fonctionnement des services publics sera-t-il modifié ?

Le gouvernement doit dévoiler début octobre le plan de sobriété énergétique qu’il entend demander aux entreprises, mais aussi à l’Etat et ses administrations, pour éviter d’en arriver à imposer des coupures ou des délestages occasionnels d’électricité ou de gaz. Les collectivités territoriales seront elles aussi mises à contribution, afin de limiter leurs consommations. Certaines mesures, comme le chauffage qui ne devra être activé qu’en-dessous de 19°C ou la possibilité de placer des fonctionnaires en télétravail pour vider des étages ou des bâtiments entiers, sont déjà connues. D’autres devraient suivre, avec des précisions sur leur caractère obligatoire ou sur leur application.

Activités essentielles de l'Etat pas concernées

Le gouvernement devra cependant composer avec la notion de «continuité du service public». Il semble donc impossible d’imaginer les accueils de mairies, de préfectures, les services d’état civil, les bureaux de poste ou encore les agences Pôle emploi être fermées.

Il a également déjà été annoncé que les activités «essentielles» de l’Etat ne seraient en aucun cas touchées par des restrictions cet hiver. Les hôpitaux, les établissements liés à la défense nationale et à la sécurité, les signalisations sur la voie publique ou l’éclairage nécessaire à sa sécurisation en font ainsi partie.

Les transports maintenus, avec une baisse de chauffage

De même, aucune piste avancée pour le moment ne concerne une modification de l’organisation des établissements scolaires. Rien n'est moins sûr pour les universités. Celle de Strasbourg a ainsi annoncé qu'elle serait fermée deux semaines de plus pour les vacances de Noël.

Concernant les transports, le gouvernement a d’ores-et-déjà affirmé qu’aucun train ne serait annulé, même en cas de pénurie. Les métros, bus ou tramways ne devraient pas voir non plus leur circulation modifiée. Il a cependant été expliqué qu’une baisse du chauffage pourrait y être appliquée. Le site du gouvernement indique par ailleurs que la sobriété énergétique passera par une diminution de l’éclairage dans les gares et stations.

Les lieux de loisirs forcés de s'adapter ?

D’autres lieux pourraient en revanche voir leur activité modifiée à cause de la crise énergétique. Il en est ainsi des piscines, qui ont déjà symbolisé ce problème au moment de la rentrée et dont des fermetures sont encore envisagées cet hiver. Illustration à Bourg-en-Bresse, où le maire Jean-François Debat a expliqué à franceinfo que «si au milieu de l’hiver, il y a un risque de pénurie et qu’il faut décider de fermer des usines ou des piscines, ma décision est prise». L’association France urbaine, qui représente les métropoles, grandes villes ou communautés urbaines du pays, indique que près de 10% des collectivités membres «envisagent une fermeture partielle ou totale d’au moins une de leur piscine cet hiver».

Elle met aussi en avant des mesures pouvant être prises : diminuer la température de l’eau et de l’air, supprimer certaines activités, réduire les horaires d’ouverture, limiter d’autres dépenses pour équilibrer avec celles de l’énergie ou encore répercuter les coûts sur les tarifs d’accès. Plusieurs pourraient s’appliquer plus généralement à d’autres services publics de loisirs (patinoires, théâtres, bibliothèques…). Les équipements sportifs (stades, gymnases) pourraient aussi être concernés en fonction du contexte local.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités