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Prix de l'énergie : «On va droit dans le mur», s'alarment les maires d'Ile-de-France

Stéphane Beaudet, le président de l'Association des maires d'Ile-de-France, a dénoncé «une explosion des coûts à laquelle le gouvernement ne répond pas». [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Les maires d'Ile-de-France ont averti que la hausse des coûts de l'énergie allait conduire les finances locales «droit dans le mur» en 2023 et réclamé la mise en place urgente d'un bouclier tarifaire pour les collectivités.

Les maires franciliens exigent une réaction immédiate. Ces derniers ont averti mardi que la hausse des coûts de l'énergie allait conduire les finances locales «droit dans le mur» en 2023.

Citant le cas d'une commune dont la facture d'énergie va passer de 1 million d'euros en 2022 à 4,3 millions en 2023, le président de l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif) Stéphane Beaudet a dénoncé devant la presse «une explosion des coûts à laquelle le gouvernement ne répond pas», dans un contexte de «baisse drastique des aides de l'Etat depuis dix ans».

Selon les élus franciliens, leur seule marge de manœuvre reste l'augmentation de la taxe foncière mais ils jugent cette dernière «notoirement insuffisante» pour couvrir l'inflation des coûts, d'autant qu'une partie de la population n'y est pas assujettie.

Des garanties d'Elisabeth Borne 

Pour répondre aux inquiétudes, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé vendredi dernier une hausse de 320 millions d'euros de la dotation globale de fonctionnement (DGF) pour l'année prochaine.

L'exécutif a également décidé de permettre aux collectivités de demander un acompte sur le «filet de sécurité» annoncé cet été.

«Ce filet ne vaut rien, la moitié des communes sont incapables de savoir si elles y ont droit ou pas et elles ne pourront le savoir qu'en juillet 2023, lorsqu'elles auront leurs comptes administratifs», a réagi Jean-Philippe Dugoin-Clément, premier vice-président de l'Amif, qui prévoit déjà des «démissions d'élus» ou des budgets «qui ne seront pas votés».

Des services publics menacés

Parmi les services publics menacés, les élus ont cité celui de la petite enfance, avec des ajustements possibles «sur les berceaux de crèche», mais aussi le périscolaire, ainsi que les équipements culturels et sportifs.

Autre conséquence redoutée par les maires franciliens, l'arrêt contraint des investissements.

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